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LE PLAISIR DE LA CULTURE RENCONTRE LA CULTURE DE L'ASSISE.
LEVER DE RIDEAU POUR LE NOUVEAU CLUB LOUNGE AU FESTSPIELHAUS BADEN-BADEN.

En 2023, le Festspielhaus Baden-Baden fêtera son 25e anniversaire avec un feu d'artifice de programmation musicale. En accord avec ce grand événement culturel, le plus grand opéra allemand financé par des fonds privés se présente avec un espace lounge fraîchement réaménagé - furnished by Rolf Benz. Une interview avec la directrice administrative Dr. Ursula Koners et l’intendant et co-directeur Benedikt Stampa.

Félicitations pour le 25e anniversaire. Vous êtes d'humeur à faire la fête ?

Benedikt Stampa : absolument. Les 25 ans du Festspielhaus Baden-Baden, c'est déjà quelque chose de très spécial. Toute notre équipe le ressent. Nous apprécions l’attention suscitée et sommes reconnaissants et fiers de pouvoir travailler avec les grands artistes de notre époque. C'est toujours un grand privilège de pouvoir présenter sur la scène de Baden-Baden des productions de haut niveau et exceptionnelles et d'enthousiasmer ainsi notre public à chaque fois. Et ce depuis 25 ans. Alors, oui : l’ambiance est au beau fixe chez nous.

Parmi toutes les grandes productions de ces dernières années, y a-t-il des moments forts qui vous ont particulièrement marqué ?

Benedikt Stampa : les 25 années d'histoire mouvementée du Festspielhaus Baden-Baden ont été marquées par d'innombrables temps forts musicaux. Mais parmi les plus brillantes et les plus remarquables à nos yeux, il y a certainement les premières d'opéra avec l'Orchestre philharmonique de Berlin dans le cadre du Festival de Pâques, qui ont d'ailleurs été présentées en coproduction avec le Metropolitan Opera de New York.

Qu'est-ce qui fait que le Festspielhaus Baden-Baden sera encore un lieu de découverte si particulier en 2023 ?

Benedikt Stampa : Baden-Baden est une ville magnifique avec une grande histoire. Un lieu de nostalgie mondain avec une longue tradition. Avec notre programme, nous offrons la plateforme artistique pour des expériences culturelles inoubliables dans l'un des plus grands opéras d'Europe. En d’autres termes : le Festspielhaus Baden-Baden est le lieu idéal pour un art de vivre au plus haut niveau.

Les festivités du 25e anniversaire battent leur plein. De quoi les hôtes du Festspielhaus peuvent-ils encore se réjouir cette année ?

Benedikt Stampa : il y a encore toutes sortes d’évènements musicaux à voir et à découvrir. Par exemple, la première de l'opéra « Werther » de Jules Massenet, mis en scène par Robert Carson dans le cadre de notre festival d'automne « La Grand Gare ». C’est indiscutablement un véritable chef-d'œuvre. Le rôle titre est d'ailleurs tenu par le ténor Jonathan Tetelman, véritable étoile filante de la scène vocale internationale.

Dr. Ursula Koners : sans oublier la venue exclusive de l'Orchestre de Philadelphie sous la direction du charismatique chef Yannick Nézet-Séguin, par ailleurs directeur musical du Metropolitan Opera de New York. L'Orchestre de Philadelphie donnera chez nous pas moins de trois concerts, tous dédiés au grand compositeur russe Sergueï Rachmaninov. Nous nous réjouissons tous de ces représentations. Comme celle du «The World of John Neumeier». Comme l'année dernière, ce festival de danse électrisant attirera à nouveau à Baden-Baden de nombreux visiteurs enthousiastes venus du monde entier.

Culture et design - un mariage harmonieux et intemporel. Comment expliquez-vous le partenariat de longue date entre le Festspielhaus et Rolf Benz ?

Benedikt Stampa : si le partenariat existe depuis si longtemps, c'est probablement parce que les deux parties ne sont pas intéressées par des relations éphémères, mais plutôt par la constance, la fiabilité et une véritable valeur ajoutée. Les deux partenaires partagent les mêmes bases de valeurs, s'adressent à des groupes cibles similaires et ne font aucun compromis sur la qualité. Rolf Benz est tout à fait conscient du caractère unique du Festspielhaus en tant que salle de concert et d'opéra financée par des fonds privés. Parallèlement, nous apprécions la compétence exceptionnelle de Rolf Benz en matière de design qui nous permet d'offrir à nos hôtes exigeants une expérience de bien-être parfaite à tous les niveaux.

Quels espaces du Festspielhaus Baden-Baden ont été équipés par Rolf Benz ?

Dr. Ursula Koners : pendant la pause estivale 2023, le Club Lounge exclusif du Festspielhaus a été entièrement modernisé - avec des meubles de Rolf Benz. Par ailleurs, il existe d'autres espaces dans lesquels Rolf Benz est présent depuis longtemps. Il y a tout d'abord notre Aida Café au niveau 2 qui, grâce à son caractère lounge, donnait déjà un petit avant-goût du futur Club Lounge. C'est d'ailleurs dans l’Aida Café que se tiennent les réunions de notre conseil d’administration. Nous apprécions la belle atmosphère de la pièce et nous nous y sentons tous toujours très, très à l'aise. Des meubles de Rolf Benz ont également été installés dans le bistrot Aida et dans le bar Aida. Chaque espace est conçu individuellement et a ses propres « fans ». Tous les espaces aménagés par Rolf Benz parlent un langage design commun et unique.

Benedikt Stampa : de plus, il y a déjà eu par le passé divers « espaces pop-up » avec des meubles Rolf Benz dans cette maison. Par exemple, lorsque la première collection Outdoor a été lancée, l'un des nouveaux canapés se trouvait dans notre foyer. L'accueil a été incroyablement positif. Tout comme le festival Takeover qui a lieu ici chaque année en février. Dans le cadre du festival, l'ensemble du foyer sera équipé de meubles freistil et mis en scène comme un lounge de bien-être avec musique d'ambiance. Le coin canapé freistil en est un dérivé pour notre jeune « Culture Club Gleis 1 ». Le canapé stylé est toujours immédiatement occupé lors de chaque événement.

Qu'est-ce qui fait la réussite d'un espace lounge dans une grande salle de spectacle ? Quels sont les subtils détails à prendre en compte pour que les invités se sentent vraiment à l'aise ?

Dr. Ursula Koners : en ce qui concerne le Club Lounge, il faut savoir que cet espace est à la disposition de nos fondateurs et mécènes avant et pendant les représentations, dans l'esprit d'un « Business Class Lounge ». Pour de nombreux invités, il est ressenti comme un deuxième salon : un lieu de rencontre, un lieu de décélération, mais aussi une « arène de stimulation » et - selon le spectacle - parfois aussi un lieu de réflexion. Les goûts des visiteuses et visiteurs sont bien entendu aussi variés que ces exigences. C'est pourquoi il était très important pour nous de concevoir l'espace de manière contemporaine, intemporelle, mais aussi fonctionnellement bien pensée. Nous avons très bien réussi à le faire dans le Club Lounge, à notre avis.

Comment se déroule la collaboration avec Rolf Benz pour un tel rééquipement ?

Benedikt Stampa : pour le Club Lounge, Rolf Benz et nous-mêmes avons tout de suite été d'accord : cet espace particulier a besoin d'une revitalisation urgente. L'ameublement utilisé jusqu'à présent était tout simplement trop statique - et aussi un peu trop lourd et masculin. Cela ne correspondait ni à l'image de marque de Rolf Benz ni à celle du Festspielhaus. C'est pourquoi nous avons commencé par des discussions très approfondies sur les exigences de l’espace, les habitudes et les préférences des invités, le concept de couleurs et tout ce qui était important. C'est sur cette base que Rolf Benz a ensuite fourni les premières ébauches de design. Il s'en est suivi un processus de concertation intensif autour des designs, du choix des meubles, de l'emplacement, etc. Les univers de couleurs proposés nous ont d'emblée convaincus sur tous les plans. Ils sont à la fois intemporels, classiques et actuels.

La modernisation du Club Lounge a également donné lieu à de nouveaux agencements de sièges. En quoi cela a-t-il changé l'atmosphère ?

Dr. Ursula Koners : l'ancien aspect de l’espace était dominé par de lourdes tables hautes et deux rangées de fauteuils. Nous avons dissous cette structure statique. Tout est maintenant plus flexible et l'espace dans son ensemble est beaucoup plus aéré et accueillant. Les nouveaux meubles ont été délibérément choisis de manière à pouvoir être déplacés facilement en cas de besoin. Grâce à la modernisation, le Club Lounge se présente désormais de manière beaucoup plus variable. L'espace est en effet bien trop beau pour être utilisé uniquement avant et entre les concerts.

Qu'est-ce qui vous plaît particulièrement dans le nouvel agencement ? Qu’est ce qui vous a marqué le plus ?

Benedikt Stampa : dans l'ensemble, la sélection est très réussie. Nous avons combiné ici de nombreux modèles Rolf Benz différents. Cependant, le Club Lounge ne ressemble pas à une exposition de meubles. Les tables en bois de noyer donnent beaucoup de chaleur et de sérénité à l'ensemble de l’espace. Tôt ou tard, chacun y trouvera certainement sa place préférée. L'un près des tabourets de bar, l'autre près des Dining Chairs ou encore dans les confortables fauteuils club du côté de la fenêtre.

Dr. Ursula Koners : nous les trouvons d'ailleurs tous les deux particulièrement confortables. C'est pourquoi ils ne seront probablement que rarement libres lorsque nous serons dans le Club Lounge.

Pour vous personnellement, qu'est-ce qui fait un bon design en 2023 ?

Dr. Ursula Koners : personnellement, je suis une fan des classiques du design. C'est pourquoi, pour moi, un bon design est avant tout intemporel et discret. Peut-être qu'une citation de Coco Chanel convient ici : « La mode est éphémère, le style jamais ».

Benedikt Stampa : pour moi, un bon design signifie avant tout la clarté de la forme et un style élégant, combinés à une qualité élevée et une production durable des matériaux.

Avez-vous un lien personnel avec la marque Rolf Benz en dehors du Festspielhaus Baden-Baden ?

Benedikt Stampa : malheureusement, je dois dire que non. Je ne sais pas pourquoi, mais Rolf Benz n'est pas encore arrivé jusqu'à moi dans le Münsterland. Mais tout de même, j'ai maintenant depuis longtemps un ensemble de sièges Rolf Benz dans mon bureau, qui est d'ailleurs très apprécié.

Dr. Ursula Koners : j’ai effectivement un canapé Rolf Benz chez moi, dans mon bureau. J'aime beaucoup l'utiliser pendant les pauses créatives, à condition qu'il ne soit pas occupé par un membre de la famille. Il est incroyablement confortable et il est volontairement placé de manière à ce que je puisse voir le lac de Constance depuis le canapé. Petit fun fact amusant en passant : les designers Norbert et Silja Beck, qui travaillent régulièrement pour Rolf Benz, habitent tout près de chez moi.

Y a-t-il un meuble ou un objet spécial de Rolf Benz que vous appréciez particulièrement ? Peut-être même un coup de cœur absolu ?

Dr. Ursula Koners : l'autre jour à Nagold dans le showroom «Rolf Benz Welt », j'étais assise dans le fauteuil 594 en version bois massif. Associé au tabouret correspondant, c'était incroyablement confortable. Maintenant, je cherche encore l'endroit idéal pour le mettre chez moi.

Benedikt Stampa : je n'ai pas de pièce préférée dans l'absolu. Pas encore. Mais ma femme et moi gardons les yeux grands ouverts.

Nous vous remercions d'avoir pris le temps de vous entretenir avec nous malgré votre emploi du temps chargé. Nous vous souhaitons, ainsi qu'à toute votre équipe, une année anniversaire 2023 encore plus fructueuse - avec de nombreux moments inoubliables.

IMMERSION À BADEN-BADEN.

Outre le Festspielhaus, Baden-Baden a encore beaucoup d'autres choses à offrir. Voici quelques suggestions pour votre prochain voyage dans cette ville thermale et culturelle riche en traditions et en inspiration, située à la lisière de la Forêt-Noire.

LEIPZIG VOUS SALUE !
C'EST PARTI POUR LA MAISON ROLF BENZ DE LEIPZIG

Porsche, DHL, Amazon, Zalando – métropole saxonne florissante, Leipzig attire toujours plus de grandes entreprises internationales. Rolf Benz n'est pas en reste et a ouvert le 15 novembre 2022 à Leipzig la troisième MAISON ROLF BENZ implantée sur le territoire allemand. Nous nous sommes entretenus avec Thoralf Förster, directeur et expert en aménagement, de son amour pour sa ville natale, de l'avenir du secteur du meuble et de son enthousiasme pour un conseil de qualité durable.

Monsieur Förster, après Hambourg et Francfort, c'est maintenant Leipzig qui possède sa propre MAISON ROLF BENZ dont vous êtes le directeur. Comment se sont passés les derniers mois et les dernières semaines pour vous et votre équipe? Et que dites-vous du résultat?

Le projet nous a mobilisés pendant presque un an. Nous avons tout remanié et réagencé de fond en comble. Nous avons aussi pu compter sur l'immense expérience des experts de Rolf Benz qui sont restés à nos côtés et ont été de vrais partenaires. Ensemble, nous avons réussi à créer une ambiance très agréable. Tout s'harmonise parfaitement, des meubles aux tapis en passant par l'éclairage. Nous avons installé un mur immense où sont présentés tous les tissus et revêtements. La vue d'ensemble est magnifique. Oui, tout simplement magnifique. Mener un tel projet exige des échanges constants et d'innombrables prises de décisions. Il va de soi que nous avons regardé ce qu'avaient fait les autres MAISONS ROLF BENZ et chez lesquelles nous avons puisé de l'inspiration. Pour mon équipe et moi-même, l'important était de nous retrouver nous-mêmes dans le nouveau magasin. Voilà pourquoi nous avons apporté des idées dont nous pouvons dire avec conviction : « Voilà comment nous sommes. Et nous l'assumons pleinement. » Je tiens au passage à remercier du fond du cœur tous les membres de mon équipe qui n'ont pas ménagé leur peine au cours de ces derniers mois. Et bien sûr je ne saurais oublier d'exprimer ma gratitude à l'équipe de Rolf Benz avec qui la coopération a été excellente et constructive. Nous sommes tous récompensés de nos efforts. Ce qui me fascine, c'est de voir que, une fois assemblées, toutes les pièces du puzzle produisent un résultat aussi spectaculaire.

Quels sont vos souhaits pour la nouvelle MAISON ROLF BENZ DE LEIPZIG ?

Mon premier souhait est que nos vastes compétences soient encore mieux mises en valeur par ce tout nouveau concept. Ensuite, que les gens disent autour d'eux que nous avons réalisé ici quelque chose de splendide. Qu'un très grand nombre de visiteurs viennent faire un tour chez nous et rentrent chez eux avec la sensation d'avoir vécu un moment unique. Enfin, nous espérons bien entendu faire de belles ventes.

Monsieur Förster, vous êtes né à Leipzig. Qu'est-ce qui fait que Leipzig est Leipzig ? Et du point de vue d'un commerçant, quels sont les points positifs du centre-ville de Leipzig ?

Notre société – la « Wohnberatung Krabbes » (Conseil en habitat Krabbes) – est une entreprise traditionnelle installée depuis toujours dans le centre-ville. Depuis 114 ans pour être plus précis. À aucun moment il n'a été question de s'implanter dans la périphérie. Le centre-ville, qui abrite toutes sortes de commerces, est très beau possède un charme indéniable qui attire les amateurs de shopping. Ce qui est admirable, c'est que Leipzig, bien qu'elle soit une grande ville, a su garder son cachet et rester un lieu où il fait bon vivre. J'aime cette ville. Rien n'est excentré, on peut tout faire à pied. Même le stade de foot ne se trouve pas en banlieue, mais en plein centre et à seulement un quart d'heure à pied de l'Opéra et de la célèbre salle de concert qu'est le Gewandhaus. Durant ces vingt dernières années, Leipzig s'est très fortement développée. Au temps de la RDA, ici tout était gris, sombre et poussiéreux. Ce n'est pas pour rien que l'on donne volontiers aujourd'hui le surnom « Hypezig » à notre ville. Leipzig est devenue une métropole qui attire toujours plus de jeunes. Au XIIème siècle, Leipzig comptait parmi les villes de négoce et de foires les plus importantes d'Europe. À l'époque actuelle, tout semble indiquer que nous sommes sur la voie de retrouver une partie de la splendeur d'antan. De mon point de vue, Leipzig est clairement la ville d'Allemagne orientale qui connaît une très forte expansion. Et cela est perceptible.

Rolf Benz est depuis plus de 50 ans l'un des leaders du marché de l'aménagement. Comment expliquez-vous le succès de la marque ?

Rolf Benz produit des meubles robustes qui se distinguent par leur esthétique et leur qualité. Les personnes qui choisissent Rolf Benz n'ont pas l'intention de racheter un nouveau canapé tous les deux ans. Au contraire, elles veulent acheter un meuble de belle qualité qu'elles conserveront de longues années et apprécieront au quotidien. Leur choix se portera logiquement sur des meubles élégants, intemporels, durables et qui offrent un confort d'exception. Autant d'atouts qui font l'immense succès de Rolf Benz. Et cela correspond point par point à la philosopie de notre maison. Nous créons des espaces de vie dans lesquels chacun puisse se sentir bien pendant très, très longtemps.

Qu'appréciez-vous tout particulièrement dans la coopération avec Rolf Benz ?

D'abord et bien sûr la qualité, mais aussi la robustesse et la durabilité. Il est en effet bien rare que des modèles soient retirés du programme. Nombreux sont les meubles qui, bien que fabriqués depuis vingt ans, sont plus modernes que jamais. Les produits Rolf Benz ont ainsi suffisamment de temps pour s'ancrer durablement sur le marché. Un autre point qui pour nous, commerçants, est tout à fait central, c'est la fiabilité. De la passation de commande à la livraison, nous savons pouvoir toujours compter sur Rolf Benz.  

Qu'est-ce qui vous lie personnellement à la marque Rolf Benz ?

Lorsque je pense à Rolf Benz, plusieurs éléments positifs me viennent spontanément à l'esprit. L'aspect visuel, par exemple, qui est tout simplement le top du top. Ensuite, le savoir-faire artisanal exceptionnel ainsi que le facteur durabilité que j'ai déjà évoqué. L'entreprise n'utilise que des matériaux et matières de grande qualité, destinés à satisfaire sa clientèle pendant de longues années. Cela nous convient parfaitement. Car le thème de la durabilité joue un rôle primordial dans l'activité de conseil. Nous sommes pointilleux en la matière et refusons catégoriquement de vendre n'importe quoi aux personnes qui viennent chez nous. Nous voulons connaître exactement leurs besoins et leurs exigences pour trouver ensuite avec elles des solutions sur mesure et véritablement adéquates à long terme. Ceci implique des échanges intenses avec le client et une vraie passion du métier. Et bien sûr des produits qui tiennent leurs promesses.  

Parmi les grands classiques de Rolf Benz, lequel vous a définitivement conquis et, de toutes les nouveautés, laquelle figure en première position ?

Concernant les classiques, je n'ai pas besoin de réfléchir longuement : ce sera Rolf Benz Mera. Ces sièges sont à mes yeux un prodige de polyvalence, puisqu'ils offrent des conditions idéales pour s'asseoir, flâner et se détendre en famille. Les multiples possibilités de réglage font qu'ils ont une incroyable capacité à répondre à tous les besoins et sont à ce titre parfaits pour l'usage quotidien. Pour ce qui est des nouveautés, je pencherai sans hésiter pour le fauteuil de relaxation Rolf Benz Jack. Non seulement parce que son design est génial, mais aussi parce qu'il est suprêmement confortable.     

Y a-t-il selon vous un archétype de l'acheteur des produits Rolf Benz ?

Auparavant, l'avocate ou le médecin représentait peut-être ce qu'on pourrait définir comme l'archétype de l'acheteur des créations Rolf Benz. Personnellement, je me refuse à classer la clientèle en catégories. Cela ne correspond plus du tout à la réalité contemporaine, car notre société est aujourd'hui bien plus diversifiée qu'elle ne l'était il y a vingt ou trente ans. Ma conclusion est que l'on peut affirmer sans risque de se tromper que toutes les personnes qui choisissent du mobilier Rolf Benz ont bon goût et attachent une grande importance à la qualité et à la durabilité.

Que pensez-vous du commerce en ligne ? Et comment évaluez-vous les perspectives pour le commerce traditionnel ?

Le commerce en ligne a tout à fait sa légitimité. Notamment pour les articles que l'on ne trouve peut-être absolument pas dans les magasins du coin. Ou lorsqu'il s'agit de produits ne nécessitant pas beaucoup de conseils. En revanche, dès que l'on souhaite effectuer des achats importants, qui engagent dans la durée, le commerce traditionnel est sans aucun doute possible le meilleur choix. Le conseil personnalisé, prodigué sur place, permet de déterminer ce que le client souhaite réellement. Car il est fréquent que celui-ci n'ait pas une idée bien précise de ce dont il a vraiment besoin. C'est là que se situe le rôle des experts en aménagement : en posant les bonnes questions, nous apportons au client une aide précieuse. Voilà pourquoi j'estime que le commerce traditionnel a de l'avenir. Non pas des petites opportunités, mais de grandes perspectives.

Qu'est-ce qui vous fascine aujourd'hui dans le secteur du meuble ?

J'ai débuté ma carrière dans le domaine de la conception et la planification de cuisines. À l'époque, j'étais déjà à la fois stupéfait et enthousiasmé de voir comment, en assez peu de temps, il était possible de parvenir à des résultats visibles. Il y a en fait peu de professions qui peuvent l'affirmer. Par exemple, bien des architectes ne vivent pas assez longtemps pour pouvoir contempler leur chef-d'œuvre. Dans le domaine de l'aménagement, nous avons effectivement l'avantage, en un laps de temps relativement court, d'avoir sous les yeux le résultat de notre travail quotidien. C'est justement le côté extraordinaire du métier.

Quels vont être les changements sur le marché de l'aménagement au cours des années à venir – en particulier pour le site de Leipzig ?

En raison de la complexité de la situation actuelle à travers le monde, consulter sa boule de cristal ne sert pas à grand chose. Mais je pense que, pour les Allemands, et certainement pour les habitants des autres pays, la notion de « Home, sweet home » est importante et le restera. Car le foyer domestique est le refuge qui permet de se mettre à l'abri d'un quotidien souvent stressant et d'un monde extérieur toujours plus compliqué. Les gens veulent pouvoir être eux-mêmes dans leur environnement personnel et s'y ressourcer. C'est précisément pour cette raison que l'aménagement d'un intérieur et sa planification conserveront, à l'avenir également, une place très importante dans la vie des gens, en Allemagne et partout ailleurs. L'aspect de la durabilité va lui aussi prendre toujours plus d'importance. Les gens souhaitent aménager leur intérieur avec des produits d'une qualité durable. Leipzig compte aujourd'hui 600 000 habitants et poursuit sa croissance. Et il y a toujours plus d'emplois bien payés. Je pense que nous, commerçants, profiterons de cette évolution favorable et de l'accroissement de la demande.       

 

Monsieur Förster, comment est votre « sweet home » ?

Je travaille énormément. Il est donc d'autant plus important que je me sente bien lorsque je suis à la maison. J'y vis avec ma femme et mes deux enfants. Chez nous, le design n'est pas présent jusque dans le plus petit détail, mais tout est pratique, conçu pour un usage quotidien et convivial. Dans notre vie de famille, la place centrale est occupée par une belle et grande table de repas entourée de chaises bien confortables. C'est là que nous nous retrouvons et où chacun parle de sa journée. Travailler dans notre petit jardin est l'activité qui me permet le mieux de décrocher et de refaire le plein d'énergie. Ou alors passer des soirées en famille, où nous nous posons tous sur notre grand canapé pour regarder des films. Et, bien sûr, j'aime aussi notre cuisine qui est également un lieu d'échanges avec la famille et les amis.

Quel meuble emporteriez-vous sur une île déserte ?

Si je devais aller sur une île déserte, ma priorité serait bien évidemment d'emmener ma famille plutôt qu'un meuble, si beau soit-il. S'il m'était permis toutefois d'emporter un meuble, j'opterais pour le fauteuil Rolf Benz Jack dont j'ai déjà parlé. Tout simplement parce qu'il procure un confort hors pair et favorise extraordinairement la relaxation. Pour que ce séjour sur l'île soit parfait, il va sans dire qu'un bon apéritif serait fort bienvenu.

On ne fait pas les choses à moitié

C'est un « domicile à durée limitée » que l'architecte d'intérieur Cord Glantz, de la société Geplan Design, a créé pour l'hôtel b'mine de l'aéroport de Francfort, où les clients sont entourés par des meubles Rolf Benz. Au cours de l'entretien, Cord Glantz explique le concept aux éditeurs de Stylepark.

Franziska von Schumann : Monsieur Glantz, je vous cite : « nous n'aimons pas faire les choses à moitié ». Comment interpréter votre approche dans le cadre d'un projet d'hôtel comme le b'mine ?

Cord Glantz : Pour notre travail, il est très important d'être intégrés très tôt dans la phase de planification. Nous mettre à la tâche lorsque les architectes ont fini leur travail n'est pas à nos yeux la bonne méthode. L'addition des chambres donne le bâtiment et le b'mine a été conçu à partir de ce module. Quant à la planification de l'architecture intérieure, elle comprend notamment la délimitation des zones dites fonctionnelles, comme l'est l'emplacement de la cuisine dans une maison individuelle. Pour la restauration dans un hôtel, il faut aussi prévoir des couloirs de circulation courts et un aménagement clair afin que le personnel puisse identifier les besoins de la clientèle. Or tout ceci ne peut être planifié que si les architectes d'intérieur sont impliqués d'entrée de jeu dans le processus. Nous assumons également la responsabilité des travaux, et une fois le projet achevé, celle de la documentation photographique. Autrement dit, nous voulons dès le début tout mettre en œuvre pour que le projet soit conforme à l'offre faite au groupe-cible. Nous ne faisons donc pas les choses à moitié.

Robert Volhard : Avant ce entretien, vous avez mentionné le fait que vous aviez déjà dessiné il y a quelques années les plans de l'hôtel. Qu'est-ce qui vous a intéressé dans ce projet ?

Cord Glantz : Voilà plus de dix ans que j'ai été contacté par les concepteurs du « CarLofts », devenu aujourd'hui le b'mine, pour la réalisation d'un projet commun. De cette coopération est née l'idée d'un corps de bâtiment simple et ne comportant que peu de types de chambres. Des chambres petites, mais qui offrent aux clients tout ce dont ils ont besoin. Les meubles de Rolf Benz ont une longue durée de vie, sont bien conçus et s'inscrivent donc parfaitement dans le concept. Le b'mine de Francfort, qui est le premier hôtel du groupe, n'a pas son pareil dans le monde entier.

Robert Volhard : Y avait-il d'autres raisons qui ont motivé votre choix en faveur des meubles de Rolf Benz ?

Cord Glantz : Nous avons analysé le groupe-cible et recherché une marque qui lui soit adaptée et familière. Rolf Benz et b'mine vont tout simplement bien ensemble: sens de la qualité et de l'essentiel, amour du détail. La longévité du mobilier garantit celle de l'aménagement intérieur. De plus, nous savions que Rolf Benz était un fabricant flexible et capable de réagir à nos souhaits.

Franziska von Schumann : quelles modifications de détail ont été apportées au design de Rolf Benz pour le b'mine ?

Cord Glantz : Nous avons notamment fait modifier la hauteur d'assise des sièges sélectionnés. Nous voulions pouvoir placer face à face des canapés et fauteuils de même hauteur. Nous avions aussi nos propres idées pour la teinte des revêtements et pour les piétements, lesquels devaient être en noyer véritable et non uniquement en bois teinté. Rolf Benz a pu accéder sans problème à tous ces souhaits. Il serait très difficile de trouver un fabricant qui soit capable d'une telle performance.

Robert Volhard : « C'est l'appât qui doit attirer le poisson et non le pêcheur » : la devise est de vous et signifie que l'aménagement doit être orienté vers le groupe-cible. Quels appâts avez-vous mis au point dans le b'mine et pour quels poissons ?

Cord Glantz : Après avoir identifié le groupe-cible comme étant constitué d'individus jeunes voyageant pour affaires, nous avons mené des enquêtes pour déterminer ce que ces personnes jugeaient important dans un hôtel. La sécurité est un thème majeur, au même titre que les vastes espaces offrant au public le confort et la possibilité d'échanges lors de rencontres spontanées. Partant de cela, nous avons défini des hauteurs d'assise qui favorisent la communication. Pour les chambres nous avons choisi des couleurs et des matériaux, du bois massif pour les sols, ou de la pierre artificielle pour les murs des salles de bains. Les chambres offrent des surfaces multifonctions, sont faciles à nettoyer et étudiées de façon que les occupants puissent se détendre durant leur bref séjour et se repérer facilement même lorsqu'ils sont pressés.

Franziska von Schumann : Le site a été certainement déterminant pour le concept.

Cord Glantz : Oui, la proximité de l'aéroport est fondamentale, même si le concept du b'mine est transposable partout. Le concept de chambres est également repris à l'identique dans d'autres ville. La ville de Francfort, et plus spécialement l'aéroport, est une plaque tournante en Europe. C'est bien pour cela que ce concept hôtelier ouvert et international apporte une réponse parfaite. Et puis, les bonnes maisons auront toujours assez de clients, même en période de pandémie.

Robert Volhard : Dans quelle mesure avez-vous contribué à la décision de placer le restaurant au 12e étage et de le rendre accessible à des clients qui ne logent pas à l'hôtel ?

Cord Glantz : Cela a été un travail d'équipe. Le restaurant offre une splendide vue panoramique et nous avons estimé qu'il était important de le rendre accessible à des clients venus spontanément. Simplement parce ce que le b'mine est très différent des hôtels habituels.

Franziska von Schumann : Échangez-vous avec votre frère jumeau sur le projet durant la phase de planification ou avec-vous des bureaux séparés ?

Cord Glantz : Si nous sommes de vrais jumeaux et avons fait nos études ensemble, nous avons parfois suivi des parcours professionnels distincts. Lorsque j'ai repris Geplan Design, mon frère Rolf est revenu dans l'entreprise. Chacun a ses proches projets, mais nous prenons souvent des décisions ensemble. Nous pouvons nous fier aveuglément l'un à l'autre et avons la même compréhension des choses. Lorsque je sors de la pièce et que lui y entre, il pourrait poursuivre la phrase que je venais de commencer. Ce qui est beau, c'est de savoir qu'il décide comme je le souhaite et réciproquement. Et puis nous nous complétons bien : j'ai parfois tendance à être un peu désordonné et lui est très structuré.

Robert Volhard : « Si le design ne fonctionne pas, c'est que ce n'est pas du design ». Voilà une autre de vos devises. Qu'est-ce qui fonctionne aussi bien dans le design de Rolf Benz ?

Cord Glantz : Si le design ne tient pas compte de la fonction, alors ce n'est pas du design. Dans le design industriel, il s'agit prioritairement de la fonction et, dans chacun de nos projets, nous nous efforçons de le souligner. Le grand défi est de conjuguer esthétique et fonction. Les architectes Herzog & de Meuron ont un jour déclaré : « On peut ne parler d'architecture que lorsqu'elle touche l'être humain ». Je trouve que cette belle déclaration s'applique aussi au b'mine. Car nous essayons, par la lumière, les matériaux et les couleurs, de créer une ambiance agréable où chaque client se sent bien.

Robert Volhard : En entrant dans le restaurant de l'hôtel, on a l'impression que vous avez aussi réfléchi à l'acoustique.

Cord Glantz : Oui, nous voulions que le plafond du restaurant joue un rôle acoustique considérable. En effet, si l'acoustique n'est pas bonne, les clients ne restent que peu de temps et renoncent éventuellement à commander une autre bouteille de vin. L'acoustique est aussi très importante dans les chambres et les salles de réunion. Le temps de réverbération est mesurable. S'il est trop long, les pièces sont ressenties comme froides, même si leur aménagement est le fruit d'un long travail de création. Voilà pourquoi l'acoustique doit être toujours prise en compte lors de la planification de l'architecture intérieure.

Franziska von Schumann : L'hôtel b'mine propose des « Car Lifts », c'est-à-dire que la voiture n'est séparée du lit du client que par une cloison. En même temps, le client ne doit pas avoir la sensation de dormir dans un garage. Quelle solution avez-vous trouvée ?

Cord Glantz : C'est en premier lieu une tâche architectonique, car la voiture se trouve devant la chambre, dans la loggia aménagée sur la terrasse. La façade est isolée de façon que l'on ne perçoive pas les bruits environnants. La terrasse elle-même est fortement en retrait pour offrir la place nécessaire. Et la double porte fait qu'aucun bruit de moteur de voiture ne peut être entendu depuis la chambre. Les « CarLifts » sont pratiques, parce que je ne suis, par exemple, plus obligé de transporter mes bagages du garage souterrain jusqu'à la chambre. Tout est ainsi à portée demain. Sans compter qu'il est généralement difficile de se repérer dans les garages souterrains, dont l'éclairage est mal conçu et l'atmosphère déplaisante. Avec le « CarLift », je peux garer ma voiture directement devant la chambre, en sortir à l'air libre et me retrouver exactement là où je voulais me rendre. En outre, les CarLoggias sont dotées de stations de recharge pour voitures électriques. L'ascenseur dessert l'ensemble du bâtiment, ce qui revient à dire que l'on pourrait aussi organiser une exposition de voitures dans l'espace conférence du 11e étage.

Robert Volhard : Vous êtes spécialisé dans le design d'intérieur depuis 1993 – à votre avis, qu'est-ce qui est vraiment indispensable lors de l'aménagement d'un hôtel ?

Cord Glantz : Je pense que nous construirons à l'avenir des hôtels de façon encore bien plus modulaire. La rapidité de construction, la qualité et l'écologie sont mieux prises en compte, car un produit peut être fabriqué dans un atelier autrement que sur un chantier. Pour moi, les tendances ne sont pas déterminantes. En tant qu'architecte d'intérieur, j'aménage des espaces où les gens doivent se sentir bien même deux ans plus tard. Je considère qu'au fond il n'y a eu ces derniers temps que deux mouvements qui ont véritablement influencé la conception des hôtels : la réduction à l'essentiel et la recherche d'authenticité. Il s'agit de parvenir à un résultat qui soit en phase avec l'environnement. Et c'est ce que nous avons réussi avec Rolf Benz dans le b'mine.

Auteur: Anna Moldenhauer, Stylepark
Galerie de photos 1,2,4 | Photographe: Jörg Puchmüller, Stylepark
Motif 1, galerie de photos 3 | Photographe: Alexander Huber

UN RÉAMÉNAGEMENT RÉUSSI
LA NOUVELLE MAISON ROLF BENZ À FRANCFORT

Le réaménagement : un beau travail d'équipe. Le résultat : un succès sur toute la ligne. Installée sur le terrain de l'ancienne brasserie Union, dans la Hanauer Landstrasse, la MAISON ROLF BENZ permet de découvrir sur quelque 700 mètres carrés l'univers Rolf Benz dans son intégralité. Nous avons rencontré Kris Leonhard et Christian Ahrens, qui dirigent ensemble le magasin et forment, en privé également, une équipe bien rodée.

Toutes nos félicitations pour la nouvelle MAISON ROLF BENZ. Comment les choses se sont-elles déroulées et que dites-vous du résultat ?

Christian Ahrens : Merci beaucoup. Le réaménagement du magasin représentait un véritable défi. Deux semaines très intenses, beaucoup de gens qui ont travaillé sans relâche et avec un professionnalisme qui force l'admiration. Nous sommes extrêmement heureux du résultat.

Kris Leonhard : Par chance, nous avons pu laisser l'espace de vente ouvert pendant les travaux. Nous en étions très contents, car maintenant que toutes les mesures prises pour lutter contre le corona sont supprimées, les gens ont tout simplement envie de recomposer leur espace de vie. Nous sommes donc extrêmement reconnaissants à tous ceux qui ont participé au projet.

Qu'est-ce qui rend si particulier votre site de la Hanauer Landstrasse, qui est la rue principale du quartier Ostend ?

Christian Ahrens : Il serait impossible de trouver un meilleur emplacement pour une MAISON ROLF BENZ dans la Région Rhin-Main. Avec ses vieux bâtiments industriels et ses immeubles en briques, le quartier était auparavant plus connu comme lieu où l'on se retrouvait pour faire la fête. Aujourd'hui les choses ont bien changé et l'on voit ici s'ouvrir beaucoup de magasins pop-up et d'ateliers de création. Des appartements luxueux ont même été construits. A ceci s'ajoute le fait que la BCE a transféré son siège dans l'Ostend, ce qui attire évidemment les gens et transforme la structure du commerce. Nous sommes près de la ville tout en étant très bien desservis par le réseau routier, puisque nous sommes à deux minutes seulement de l'autoroute. Difficile de faire mieux. 

Qu'est-ce que la MAISON ROLF BENZ entend représenter à Francfort? Avez-vous en tête un objectif bien précis ?

Christian Ahrens : Nous essayons vraiment de donner une image complète de ce qu'est l'univers Rolf Benz. Et ce – je crois bien – d'une façon inédite dans toute la Région Rhin-Main. Nous proposons tant aux meubles déjà bien connus qu'aux nouveautés de Rolf Benz un plateau de scène où ils peuvent déployer tous leurs effets. L'espace est entièrement ouvert et accessible. Chacun peut y découvrir les meubles sous différentes perspectives ainsi que leurs multiples facettes. Ce concept permet de faire ressortir non seulement les aspects esthétiques, mais aussi les innombrables variantes qu'offrent les modèles et les revêtements. Tout est présenté de façon que chacun puisse à la fois voir et ressentir. Je pense que c'est là un grand avantage offert à nos clients. Un univers particulier et très différent de ce qu'ils peuvent observer ailleurs.

Vous formez un duo bien rodé, sur le plan privé comme professionnel. Qui est responsable de quoi dans votre magasin ?

Kris Leonhard : Chez nous, c'est Christian qui s'occupe en premier lieu de la partie administrative. Il possède une excellente connaissance de tous les détails des produits, y compris les aspects techniques, et est capable de répondre à toutes les questions possibles et imaginables. Pour ma part, je m'occupe essentiellement de tout ce qui touche à l'aménagement. C'est dans l'association idéale des couleurs et des matériaux ainsi que dans l'agencement spatial que réside mon point fort. Nous nous complétons ainsi très bien et conseillons souvent ensemble nos clients.

Christian Ahrens : Un partenariat scellé par une parfaite entente est le critère essentiel si l'on veut diriger un magasin avec succès. Notre clientèle le ressent évidemment et perçoit positivement l'image familiale que nous donnons automatiquement de nous. Et nous remarquons que ceci est un atout en matière de conseil. Notre complémentarité nous permet justement de proposer une très grande qualité de conseil et d'aborder cette activité sous ses aspects les plus différents.

Puisque nous venons de parler de partenariat : depuis quand travaillez-vous avec Rolf Benz et qu'est-ce qui caractérise cette coopération ?

Christian Ahrens : La coopération dure depuis plus de sept ans et n'a fait que s'intensifier au fil du temps. Le fait d'avoir chez Rolf Benz, à Nagold, des interlocuteurs constants a non seulement instauré un climat de confiance réciproque, mais aussi fait naître de vrais liens d'amitié. La communication avec Rolf Benz est absolument exemplaire. C'est d'ailleurs ce qui explique que les projets se déroulent sans anicroche, rapidement et de manière professionnelle. J'en veux pour preuve ce tout récent projet de réaménagement.

Quelle image votre clientèle a-t-elle de la marque Rolf Benz ?

Christian Ahrens : Rolf Benz est une marque bien établie sur le marché et qui possède un degré de notoriété exceptionnel. Pour nos clients, Rolf Benz est une garantie de la qualité made in Germany, un gage de solidité et de continuité. Être capable d'ancrer ces attributs dans la conscience d'un vaste public, et ce depuis des décennies, est en soi une grande performance. Bien d'autres marques ne peuvent qu'en rêver. C'est en discutant avec des clients fidèles de Rolf Benz que nous les entendons dire qu'ils ont passé pratiquement toute leur vie avec du mobilier Rolf Benz. Ils ont donc un lien émotionnel très fort avec la marque, ce qui nous place, nous commerciaux, dans une position extrêmement confortable puisque nous n'avons pas besoin de nous lancer dans de grandes explications sur ce qu'est Rolf Benz. Il s'agit d'une situation véritablement unique, que nous n'avons jamais rencontrée pour d'autres marques de meubles.

Kris Leonhard : Les gens, toutes tranches d'âge confondues, connaissent Rolf Benz et lui font confiance. Il n'est pas rare que nous entendions nos clients déclarer que leurs parents avaient déjà du mobilier Rolf Benz dans leur salon. On perçoit bien qu'ils tiennent la marque en haute estime et lui accordent leur confiance. Au cours de ces dernières années, on constate aussi que la notion de durabilité prend toujours plus d'importance. Le souhait d'acheter quelque chose pour les décennies à venir est de toute évidence de plus en plus fréquent.

Rolf Benz a ajouté beaucoup de nouveautés à son programme. Vers laquelle va votre préférence ?       

Kris Leonhard : Voilà une question à laquelle il est difficile de répondre. Il y a en effet tellement de belles nouveautés. Mais ceci dit, il se trouve que nous avons depuis peu Rolf Benz KUMO dans notre magasin. Je trouve ce canapé tellement génial qu'il est devenu mon modèle favori. D'une manière générale, j'aime beaucoup les formes organiques. En plus, j'aime les sièges moelleux et cette sensation d'être lové dans un cocon douillet lorsque je suis couché sur ce canapé. Et en cela, KUMO est exactement conforme à mes attentes. Je le trouve tout simplement très beau.

Christian Ahrens : Je comprends parfaitement l'enthousiasme de Kris. Rolf Benz KUMO est vraiment un canapé extraordinaire et c'est bien pour cela que nous l'avons installé à l'entrée de notre magasin. Mais je suis aussi très heureux de réceptionner bientôt le nouveau fauteuil MEG qui, en dehors de son extrême élégance, offre des fonctionnalités particulièrement intéressantes et vient compléter idéalement l'assortiment Rolf Benz. Beaucoup de clients nous demandent déjà quand nous allons le recevoir. Le nouveau fauteuil Rolf Benz JACK est lui aussi attendu avec impatience et j'ai moi-même hâte de voir arriver ces deux modèles.

L'assortiment Rolf Benz intègre un grand nombre de produits conçus pour les styles d'intérieur les plus différents. Et peut-être aussi pour une clientèle-type de Rolf Benz – mais en existe-t-il une selon vous ?

Kris Leonhard : Non. De même qu'il n'existe pas de canapé Rolf Benz classique. Ailleurs que chez nous, à Francfort, il serait impossible de trouver une clientèle plus diversifiée et intéressée par les meubles de Rolf Benz. Par chance, l'assortiment Rolf Benz offre suffisamment de latitude pour permettre à l'individualité de s'exprimer et répondre aux besoins les plus différents. Mais on se rend bien sûr compte que les acheteurs de produits Rolf Benz attachent une grande importance à la qualité et à la durabilité

Christian Ahrens : Et évidemment au design. Mais sinon chaque client est différent et chaque projet aussi. Et mérite à ce titre un conseil personnalisé et dénué de tout préjugé. Nous sommes très heureux que la structure de la clientèle soit à Francfort aussi diversifiée, car nous aimons le changement. Imaginer de vendre le même canapé gris à une masse de clients tout aussi grise, voilà qui serait pour nous un véritable cauchemar. Je trouve qu'il est toujours extraordinairement rafraîchissant d'accueillir un client qui n'a encore aucune idée de ce qu'il va choisir au final. L'assortiment est tellement vaste et intègre tellement d'options que trouver ensemble une solution d'aménagement sur mesure est une sorte de parcours découverte qui procure un plaisir indescriptible. Nous avons pour cela la clientèle qu'il faut. Et l'assortiment qu'il faut. Et nous avons envie d'enthousiasmer nos clients avec nos idées.

Le commerce réel et les achats en ligne – pourquoi aurait-on intérêt à venir faire un tour chez vous plutôt que d'aller sur Internet ?

Kris Leonhard : Justement parce qu'en matière de mobilier il est extrêmement important d'essayer les produits, de voir de ses propres yeux l'effet qu'ils produisent et de laisser parler ses émotions. Chez nous, on peut toucher les matières les plus différentes, découvrir des coloris et des structures. On peut s'asseoir sur les canapés, les fauteuils et les chaises. On peut ainsi évaluer chaque produit, se rendre compte de ce qui plaît et fait du bien. Pour cela, il faut simplement l'essayer, ce qui est bien sûr impossible sur un écran. Il va néanmoins de soi que nous conseillons dans un premier temps en ligne ou par téléphone. Mais acheter un produit directement sur Internet n'est jamais une bonne idée – du moins lorsqu'il s'agit de meubles. 

Qu'est-ce qui vous fascine dans la vente de mobilier ?

Kris Leonhard : L'interaction avec les clients, les nombreux aspects de la profession et la multiplicité des goûts exprimés. Je trouve extraordinaire le fait de pouvoir conjuguer esthétique, praticité, besoins et bien-être. Autant d'aspects que j'aborde avec un immense plaisir. Voilà pourquoi je viens ici tous les matins plein d'enthousiasme face à la journée de travail qui m'attend. En situation de conseil, nous pénétrons dans la sphère privée du client, ce qui implique un certain rapport de confiance. Et c'est justement cette marque de confiance que j'apprécie au plus haut point.

Christian Ahrens : En planifiant le mobilier, nous organisons une partie de l'environnement personnel et de la vie tout court – parfois même pour les  25 années à venir. Cette démarche exige beaucoup de savoir-faire, d'expérience, de doigté et d'empathie. Il s'agit à chaque fois d'une mission passionnante et qui nous plaît énormément.

Imaginez-vous partir vous installer sur une île déserte. Quel élément du mobilier aimeriez-vous emporter ?

Kris Leonhard : Je vous le donne en mille ... Évidemment que je choisirais Rolf Benz KUMO. Non seulement parce que je serais confortablement assis pour contempler la mer, mais aussi et sûrement parce je serais sûr de dormir merveilleusement bien.

Christian Ahrens: Sans hésitation : mon choix se porterait définitivement sur un immense canapé d'angle NUVOLA de huit mètres sur douze. Je pourrais me plonger dans un univers de douceur et apprécier la beauté de l'île dans un état de béatitude. Et comme notre salon actuel est trop petit pour cela, un séjour sur cette île ne serait pas pour me déplaire. 

Et vous-mêmes, comment êtes-vous installés ?

Kris Leonhard : Notre luxe personnel se compose de deux appartements assez petits. Dans l'appartement principal, nous avons souhaité miser sur une grande cuisine et une table conviviale aux dimensions généreuses. C'est là que nous mangeons, que nous discutons, que nous recevons les amis et la famille et que nous passons de belles soirées ensemble. Il s'agit d'un charmant appartement ancien, avec des plafonds hauts en stuc et d'antiques lambris en bois. Le mobilier est plutôt discret et laisse aux pièces suffisamment d'espace pour qu'elles puissent produire leur effet. Un blanc pur et la teinte chaleureuse du chêne sont les couleurs dominantes. La décoration est elle aussi assez sobre et pragmatique. Notre second appartement est tout petit puisqu'il n'est que de 35 mètres carrés. Il nous sert en fait de lieu de repli lorsque nous recherchons la tranquillité. Nous y avons installé des sièges pour s'asseoir et s'allonger sur divers niveaux. Et le lieu fourmille de petits objets de décoration réalisés dans les matériaux les plus divers – bref, c'est une oasis de bien-être que nous avons aménagée avec un soi infini. Cet appartement est pour ainsi dire une îlot de paix en pleine ville.  

 

Un grand merci à vous deux pour cet agréable entretien. Nous vous souhaitons plein de succès avec la nouvelle maison ROLF BENZ, une très grande satisfaction dans votre travail d'équipe ainsi que beaucoup de chance auprès de votre clientèle internationale. 

ÊTRE SUR UN PETIT NUAGE
ROLF BENZ KUMO BY BECK DESIGN

Beck Design – ce sont Silja et Norbert Beck, en Allemagne l'un des duos (et époux) de designers qui symbolisent au mieux la réussite. Leur dernière création, les canapés Rolf Benz KUMO, privilégie systématiquement les arrondis organiques : ici ni angles, ni arêtes vives. Riche en variations, cette gamme de canapés a fêté sa grande première lors de l'exposition privée d'automne 2021. On peut même aller jusqu'à dire qu'elle a aimanté le regard des visiteurs. Nous nous sommes entretenus avec ce duo de choc de leur amour inconditionnel de l'artisanat, de la symbiose de la vie professionnelle et de la vie privée ainsi que du pouvoir inspirant de la nature.

Silja et Norbert, vous travaillez depuis déjà un certain temps avec Rolf Benz. Comment cette coopération a-t-elle pris forme et qu'est-ce qui fait qu'elle fonctionne aussi bien?

Norbert : la coopération avec Rolf Benz existe depuis plus de 20 ans. C'est en 1997 que nous avons eu pour la première fois l'occasion de présenter le projet d'une table équipée de rallonges. Un an plus tard, cette même table est arrivée sur le marché, marquant ainsi le début de la coopération. Je me souviens toujours avec plaisir de ces débuts. A l'époque, Rolf Benz en personne était encore présent aux discussions et avait parlé avec passion de l'ADN de sa marque. C'était une époque très particulière.

Silja : au fil des années, l'entreprise Rolf Benz a sans cesse poursuivi son ascension tout en sachant se renouveler. Nous avons beaucoup apprécié d'être impliqués dans cette évolution et de continuer à l'être jusqu'à aujourd'hui. C'est ainsi qu'est né un partenariat très étroit et bâti sur la confiance. Il ne fait aucun doute que ceci repose aussi sur le fait que, malgré son goût de l'innovation, la société Rolf Benz a toujours su conserver des principes clairement énoncés dès le départ et qui n'ont jamais été remis en cause. Par exemple, ses exigences en termes de qualité conceptuelle des produits, ce qui représente le dénominateur commun entre la marque Rolf Benz et nous.    

Parmi tous les produits que vous avez conçus Rolf Benz, y en a-t-il un dont vous pourriez dire qu'il est votre préféré ?

Silja : personnellement, j'aime tout particulièrement le grand classique qu'est Rolf Benz MIO. C'est un canapé vraiment très, très convivial et ce n'est pas sans raison qu'il figure en bonne place dans notre salon depuis des années. Mais j'aime aussi les nouveautés que sont le canapé Rolf Benz KUMO et les chaises Rolf Benz NOA

Norbert : pour ma part, je serais bien incapable de dire lequel est mon préféré. Mais j'ai des favoris : les gammes de canapés Rolf Benz 50, Rolf Benz MIO et le tout nouveau Rolf Benz KUMO. Bref : j'aime les canapés qui ont du caractère.

Parlons justement de Rolf Benz KUMO : qu'a-t-il de particulier ?

Norbert : Rolf Benz souhaitait lancer une gamme de canapés axée sur des formes organiques. Voilà pourquoi nous avons veillé, en dessinant Rolf Benz KUMO, à la fluidité et à l'harmonie de la transition entre les différents éléments. Quelle que soit la composition choisie, chacun d'eux présente un galbe précis. Cette gamme est conçue de sorte que le canapé puisse être installé aussi bien dans les angles d'un salon, à quelque distance du mur, qu'en milieu de pièce. Il était à nos yeux particulièrement important que chaque meuble fasse bonne figure partout, dans un vase loft inondé de lumière comme dans un espace aux dimensions plus modestes. C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi nous avons décidé de renoncer à un coussinage trop volumineux. Rolf Benz KUMO représente une symbiose des formes organiques et de lignes rigoureuses, ce qui lui confère légèreté et élégance.

Silja : mais que serait un bon design sans le confort ? La réponse est apportée par les coussins de dossier, conçus pour procurer la délicieuse sensation d'être assis sur un petit nuage. On comprend alors pourquoi Kumo porte si bien son nom qui, en japonais, signifie «nuage».

Le développement de Rolf Benz KUMO vous a-t-il placés devant des défis particuliers ?

Silja : l'un des défis majeurs a été très certainement la conception de lignes organiques et la fluidité de la transition entre le dossier et l'assise. De plus, la fabrication exigeait un grand savoir-faire artisanal. Mais il y avait encore un autre aspect à prendre en compte : le cahier des charges spécifiait que les éléments puissent être installés individuellement en milieu de pièce et produisent le plus bel effet. Ce n'était pas une mince affaire, mais au final nous avons été étonnés du résultat. Kumo, qui se décline en différentes dimensions et mutiples possibilités de déclinaison, se prête particulièrement bien tant aux installations en solo qu'aux agencements où les éléments sont disposés face à face.

Faites-nous parcourir avec vous le chemin qui va du briefing à la présentation. Comment se déroule le processus ?

Norbert : ce processus prend beaucoup de temps. Tout commence par un briefing complet lors duquel les thèmes sont exposés dans leur ensemble, par exemple les facteurs concernant directement la construction du produit. Nous discutons des cuirs ou tissus à utiliser pour le recouvrement des sièges. De la gamme de prix dans laquelle le programme de canapés doit se situer. Et bien sûr du groupe-cible auquel il s'adresse.

Silja : lorsqu'enfin tous les points essentiels ont été discutés avec les responsables du design de Rolf Benz, nous nous laissons un temps de réflexion pour envisager toutes les options possibles. Ce travail nous prend généralement un ou deux jours.

Norbert : cette première phase d'approche thématique est aussi la plus difficile. C'est un va-et-vient constant. L'exploration des possibilités. Et un gros travail de recherche. Nous nous nous lançons dans les premières esquisses et nous penchons sur les premiers détails, car ce sont eux qui, plus tard, permettront de caractériser le produit.

Silja : et puis arrive ce jour, ce moment magique où nous pouvons dire soudain « nous y sommes ». Dès cet instant, le travail se déroule de façon un peu plus réglée. Ce qui ne signifie de loin pas que nous entrons dans une routine et que la passion qui nous anime tend à faiblir. Bien au contraire : Norbert commence à construire des maquettes qui exigent une grande minutie. Pour ma part, j'étudie en profondeur l'approche systématique pour l'ensemble des sièges composant le programme.

Norbert : arrive le jour J qui est celui de la présentation des maquettes, fruit d'un travail considérable. Nous avons mis au point le principe de construction et clarifié la faisabilité de chaque détail. Nous sommes ainsi en mesure de présenter des maquettes et des plans fidèles à la réalité, ce qui constitue surtout une base parfaite pour les discussions.        

Vous attachez tous deux beaucoup d'importance à la confection de maquettes. Pour quelles raisons ?

Silja : il existe différents moyens de visualiser une idée et de transmettre une approche. Norbert et moi aimons le travail artisanal et c'est pour cette raison que nous préférons généralement fabriquer des maquettes. De notre point de vue, montrer l'effet et la réalité en trois dimensions est ce qu'il y a de mieux. Et permet de se passer de grands discours. Nos maquettes, bien réelles, sont non seulement bien accueillies lors des présentations, mais représentent un gage de sécurité en termes de proportions et de faisabilité du projet.

Norbert : effectivement, le fait que nous préférions réaliser des maquettes obéit aussi à des raisons pratiques. L'un des avantages majeurs est que ce travail permet de voir aussitôt quels seront plus tard les défis susceptibles de jouer un rôle décisif au moment de la fabrication. Pour que les maquettes soient le plus proche possible de la réalité, notre atelier est doté d'un équipement professionnel pour le travail du bois et du métal, d'une installation de laquage et, bien sûr, de plusieurs machines à coudre. Notre imprimante 3D rend aussi d'appréciables services.     

Vous vivez non loin du lac de Constance. Quelle est l'importance de l'environnement pour votre travail ?

Silja: Nous nous sentons très bien dans cette région rurale et sommes heureux d'être proches de la nature. Un tel environnement aussi paisible nous permet de puiser la force indispensable à notre travail de création. Ce choix de vie nous permet d'être en accord avec nous-mêmes.

Vivre ensemble et travailler sous le même toit. Comment se fait-il que cela fonctionne aussi bien chez vous ?

Silja : depuis toujours, nous avons tous les deux un grand besoin d'organiser notre environnement en fonction de nos idées. Il est certes difficile de séparer nettement vie professionnelle et vie privée. Mais, en fait, nous ne le souhaitons pas du tout. Voilà pourquoi il arrive parfois, par un dimanche de grisaille, que l'on nous trouve dans l'atelier ou le bureau. Par contre, lorsque nous sommes dans notre sphère privée, nous évitons de parler de notre travail. Tant que les enfants ont vécu à la maison, nous considérions que ceci était particulièrement important. Mais, même maintenant que les enfants sont partis, nous continuons généralement de suivre cette règle.

Norbert : il ne faut pas sous-estimer l'énorme gain de temps que représente la proximité immédiate du lieu de travail : bien rares sont ceux qui n'ont que 5 secondes de déplacement. 

Qu'est-ce qui caractérise votre design ? A quoi attachez-vous le plus d'importance dans votre travail ?

Norbert : si la longévité est de nos jours une notion extrêmement galvaudée, nous la prenons toutefois très au sérieux. Les gens dépensent beaucoup d'argent pour acheter des meubles de qualité. Ceci leur donne le droit d'avoir un mobilier qui fonctionne parfaitement au bout de dix ans et ne perde rien de son esthétique. Nous nous efforçons toujours de créer non pas des sièges s'inscrivant dans la moyenne, mais des produits de qualité et de caractère. Pour comprendre au premier coup d'œil ce que nous entendons par là, il suffit de regarder des canapés comme Rolf Benz MIO, Rolf Benz 50 ou encore Rolf Benz KUMO.

Norbert, tu enseignais auparavant l'art et la technologie. Qu'est-ce qui t'a conduit à t'orienter vers le design de meubles?

Norbert : j'aime bricoler depuis l'enfance. Il faut dire j'ai eu la chance d'avoir un père qui était charpentier et menuisier de son état. Et donc bien avant de devenir professeur d'art et de technologie, j'avais envie de créer et de construire moi-même des objets. Au bout de neuf ans passés à enseigner, j'ai franchi le pas de me mettre à mon compte grâce à de premiers dessins qui avaient attiré l'attention. Ma première création a été une table pliante que j'ai fabriquée de mes propres mains. Nous l'avons mise dans le coffre de la voiture et sommes partis la vendre à divers magasins de meubles. Et puis nous sommes un jour entrés en contact avec le premier fabricant de meubles pour lequel, tout au long des années qui ont suivi, nous avons dessiné des tables, des chaises, des lits et des étagères.

Silja, quels avantages le fait de travailler en couple aussi étroitement apporte-t-il ?

Silja : l'un des principaux avantages est certainement que le travail en tandem permet d'échanger en permanence. Lorsque l'on se concentre sur une ébauche ou que l'on discute de nouveaux projets, il devient ainsi possible de creuser une idée ensemble. Le regard de l'autre est parfois d'une grande aide. De plus, on peut se soutenir mutuellement à chaque phase d'un projet. C'est très positif, surtout lorsque le temps presse.

Dans la situation actuelle, beaucoup de gens passent bien plus de temps chez eux. Quelle est l'influence de cette évolution sur l'habitat ?

Norbert : le fait que bien des gens aient passé dernièrement beaucoup plus de temps entre leurs quatre murs a très certainement changé leur regard sur leur environnement personnel. Le besoin d'avoir un beau chez soi et de s'y sentir bien a de ce fait nettement progressé. De même qu'ils sont prêts à dépenser plus d'argent pour embellir leur habitat. L'avenir nous dira si cette tendance va persister.

Quel est votre point de vue à propos de la durabilité ?

Silja : c'est un thème qui nous tient à cœur et nous nous efforçons de l'inscrire le plus possible dans notre travail. D'abord, nous misons sur la durabilité en matière de forme et d'esthétique. Nous veillons par conséquent à ce que nos produits soient modernes, mais non à la mode. Nous renonçons dès que possible à utiliser des matériaux encollés ou composites, de façon que ceux-ci puissent être plus tard plus facilement triés et recyclés. Quant aux matériaux comme l'aluminium, dont la production exige beaucoup d'énergie, nous ne l'utilisons plus à des fins purement décoratives, mais uniquement là où il est réellement indispensable, notamment pour des raisons de statique. Et même au niveau choix des entreprises qui souhaitent faire appel à nos services, nous veillons à ce que celles-ci prennent en compte, et très au sérieux, la thématique de la durabilité. A cet égard, Rolf Benz fait figure de modèle par son engagement pour cette cause. Ce qui ne peut bien sûr que nous réjouir.

Norbert : d'une manière générale, nous veillons attentivement à réduire au maximum notre empreinte écologique. Par exemple, nous avons opté pour une solution photovoltaïque qui nous permet de couvrir tous nos besoins annuels en électricité, voiture électrique comprise.

KUMO signifie nuage en japonais. Quand avez-vous la sensation d'être sur un petit nuage ?

Silja : je me sens sur un petit nuage dans notre maison et notre jardin. Mon bonheur est alors complet.

Norbert : j'adhère totalement. Et faire de la voile. Un sport qui libère l'esprit pour faire émerger des idées neuves.

Merci à vous deux, Silja et Norbert. Tous nos vœux de succès vous accompagnent et nous vous souhaitons aussi d'avoir toujours de l'eau sous la quille!

→ Plus d'information sur le Rolf Benz KUMO

 

AHOI DE LA CITÉ DE HAMBOURG
LA NOUVELLE MAISON ROLF BENZ DANS LE QUARTIER STADTHÖFE

Plus centrale, plus moderne, plus attrayante - après plus de 10 ans dans le Stilwerk sur le port de Hambourg, la Maison ROLF BENZ a aménagé en novembre 2021 dans le nouveau quartier Stadthöfe reconverti - un grand ensemble d’arrière-cours reliant les bâtiments par des passages - dans la partie ouest de la ville. Le manager Alexander Raab travaille avec succès depuis 35 ans dans le secteur de l'ameublement - et il est un expert en aménagement intérieur corps et âme. Nous avons parlé avec l'ancien co-initiateur du Stilwerk de son flagship store Rolf Benz nouvellement aménagé, des avantages de la ville de Hambourg et de l'avenir du secteur de l'ameublement.

Monsieur Raab, vous et votre équipe avez vécu des semaines mouvementées. Le 11 novembre 2021, vous avez ouvert les portes de la nouvelle maison ROLF BENZ dans le quartier Stadthöfe. Satisfait du résultat ?

Tout à fait. La présence de la marque Rolf Benz ici, dans le nouveau Stadthöfe reconverti, est tout simplement fabuleux. L'expérience montre que lors d'une telle ouverture, il y a toujours des petits travaux à effectuer et qu'il faut encore peaufiner et réajuster certains points. Mais avec la nouvelle maison ROLF BENZ, nous étions effectivement très, très proches de la barre des 100 % dès le départ. Les personnes qui l'ont visité jusqu'à présent se montrent en tout cas très impressionnées.

Qu'est-ce qui attend vos client(e)s dans la nouvelle maison ROLF BENZ ?

Une expérience unique de la marque Rolf Benz sur une surface d'exposition d'environ 400 mètres carrés, qui n'a pas son pareil en Europe. Cela est certainement dû au fait qu'ici, dans le quartier Stadthöfe, nous faisons partie d'un ensemble de bâtiments vraiment impressionnants. Avec des surfaces de vente très attrayantes, qui se distinguent nettement des plans standard habituels dans le commerce. On sent à chaque coin de rue que les développeurs du projet ont agi avec beaucoup de doigté. Les magasins et les surfaces de vente qui se mettent progressivement en place dans le quartier Stadthöfe valent définitivement plus qu'une simple visite pour les habitants et les touristes. Un site vraiment remarquable avec une ambiance et un charme tout à fait particuliers.

Il semblerait que ce soit l'endroit idéal...

En effet, c'est le cas. L'emplacement est vraiment optimal. Le quartier Stadthöfe dans la partie ouest de la ville est situé entre Neuer Wall et Große Bleichen. Ce sont les deux rues commerçantes de Hambourg où l'on trouve le plus de boutiques de luxe. Si vous recherchez des marques de luxe et de design, vous les trouverez ici. La nouvelle maison ROLF BENZ s'intègre parfaitement dans cet illustre voisinage. Au cours des 20 à 25 dernières années, de nombreux magasins ont tourné le dos au centre-ville pour des raisons de coûts et se sont installés en périphérie et dans les zones vertes. Actuellement, nous observons un net retour vers le centre-ville de Hambourg. Pour les 10 à 20 prochaines années, je crois fermement à l'emplacement du centre-ville. C'est justement parce que les fournisseurs d'intérieur haut de gamme s'y installent à nouveau en nombre croissant que l'on peut s'attendre à ce qu'il en soit ainsi. Cela attire une clientèle attrayante. Et les décorateurs et concepteurs haut de gamme peuvent ainsi profiter mutuellement les uns des autres.

Le concept store de la nouvelle maison ROLF BENZ a été réalisé par les architectes d'intérieur hambourgeois "Labsdesign", qui ont également supervisé les travaux de rénovation. Comment s'est déroulée la collaboration ?

Labsdesign a fait un sacré bon travail et a livré un super projet. Le studio de design est depuis des années un garant de succès pour Rolf Benz et met en scène les showrooms dans le monde entier. Permettez-moi de m'exprimer ainsi : si Labsdesign parvient à créer des flagship stores Rolf Benz remarquables à des milliers de kilomètres de là en Asie, alors cela devrait encore mieux marcher ici, dans notre belle ville hanséatique. Après tout, pour Labsdesign, il s'agissait littéralement de jouer en terrain conquis. Le bureau des architectes d'intérieur se trouve à dix minutes à peine du quartier Stadthöfe. Les conditions auraient donc difficilement pu être meilleures. La collaboration avec Labsdesign a été empreinte de confiance et constructive à chaque étape. Ce sont de véritables professionnels qui ont non seulement le talent de mettre en scène des produits et des espaces sophistiqués, mais qui ont également une compréhension approfondie des exigences des points de vente. Et le pragmatisme nécessaire. Après tout, en tant qu'homme d'affaires, je ne souhaite pas ouvrir une galerie, mais vendre à ma clientèle des produits haut de gamme sur une surface de présentation attrayante. Nous sommes plus que satisfaits.

Vous êtes né à Hambourg. Qu'est-ce qui vous plaît dans la ville hanséatique ? Et qu'est-ce qui rend Hambourg si attractive pour vous en tant qu’expert en aménagement intérieur?

Oui, Hambourg est ma ville. C'est ici que je vis. C'est ici que je travaille. Et heureusement, on peut aussi y faire de bonnes affaires. Ces dernières années, Hambourg a beaucoup investi dans de nouveaux projets de construction de qualité. Prenons par exemple la Hafencity -la cité du port. Chaque nouvel immeuble de 40 à 60 appartements apporte une nouvelle clientèle potentielle pour les aménageurs du centre-ville. Le dynamisme du marché immobilier hambourgeois entraîne une demande croissante d'aménagements intérieurs exclusifs. Nous avons tous beaucoup profité de cette évolution au cours des dernières années. Et je suis sûr que cela va continuer dans les années à venir. Bref : nous sommes au bon endroit au bon moment.

Depuis plus de 50 ans, Rolf Benz est un précurseur de la culture du design allemand. Selon vous, qu'est-ce qui fait le succès de la marque ? Pourquoi les gens choisissent-ils les produits de Rolf Benz ?

« A la pointe du progrès - et à tout moment », je pense que ce slogan tiré d'un prospectus de Rolf Benz fait mouche. De plus, Rolf Benz jouit d'une très grande notoriété. Il n'y a que très peu de marques dans le domaine de l'ameublement qui soient aussi connues de la clientèle. Lorsque l'on demande aux Allemands quelles sont les marques de fauteuils et canapés réputées, Rolf Benz est généralement la première citée. La marque est synonyme de haute qualité, d’intemporalité et d’un design moderne incomparable « Made in Germany ». Un nom auquel les gens font tout simplement confiance - et à juste titre.

Vous travaillez depuis des années avec succès avec Rolf Benz. Qu'appréciez-vous dans cette coopération ?

La fiabilité et la continuité. Aussi et surtout au niveau de la direction et de la distribution. La direction de l'entreprise attache de l'importance au développement à long terme de la marque. Et donc aussi sur la continuité dans les relations avec la clientèle et les designers ainsi qu'en matière de développement de produits. Grâce à la collaboration ciblée avec des designers de meubles réputés et de renommée internationale comme Werner Aisslinger, Sebastian Herkner, Christian Werner ou bien encore Toan Nguyen, la gamme s'est énormément développée au cours des dix dernières années. On a emprunté de nouvelles voies. De mon point de vue, cela en valait vraiment la peine. La collection présente un look contemporain, rafraîchissant et moderne. Mais c’est toujours 100 % Rolf Benz.

Comment décririez-vous votre style d'habitat et quels modèles Rolf Benz y correspondent particulièrement bien ?

Ma maison se caractérise par un luxe très confortable et décontracté. Mes quatre murs doivent servir à la détente, au calme, à la conversation et à la lecture. J'aime beaucoup le siège à dossier surélevé Rolf Benz 594 de Sebastian Herkner et la collection Rolf Benz Outdoor YOKO de Toan Nguyen. C'est du design au top niveau absolu. Ce sont des produits comme ceux-là qui font que, depuis quelques années, les concurrents italiens s'arrêtent de plus en plus souvent sur le stand Rolf Benz pendant les expositions. Cela n'a pas toujours été le cas. C'est une évolution formidable. On est impatient de voir ce qui va suivre.

Existe-t-il, selon vous, des client(e)s typiques de Rolf Benz ?

A mon avis, je ne pense pas qu'il y ait de client(e)s typiques de Rolf Benz. L'éventail de l'offre est devenu tout simplement trop diversifié. Rolf Benz propose aujourd'hui un très grand choix de produits : des configurations de canapés de relaxation ambiance lounge, des canapés cubiques classiques haut de gamme, des meubles multifonctions exceptionnels, des chaises, des tables de salle à manger, des lits et même une collection d'extérieur. Mais ce qui unit tous les clients de Rolf Benz, c'est qu'ils apprécient la marque et la grande qualité des produits.

Le thème de la durabilité est sur toutes les lèvres. En tant qu'expert en aménagement intérieur, quelle est votre position à ce sujet ?

Notre clientèle paie bien pour une bonne qualité. La longévité joue ici un rôle tout à fait décisif. Les produits de Rolf Benz sont conçus pour une utilisation intensive et de longue durée. Lorsque des clients Rolf Benz satisfaits reviennent chez nous au bout de 15 à 20 ans pour s'offrir un nouveau salon Rolf Benz, il n'y a pas, à mon avis, de meilleure preuve de durabilité. Je suis d'ailleurs convaincu que les matériaux utilisés par Rolf Benz - des tissus aux rembourrages en passant par les structures - résistent parfaitement à un test de durabilité.

Parlons des achats en ligne. Les achats sur Internet sont de plus en plus populaires et ont reçu une impulsion supplémentaire au cours des deux dernières années. Quels sont les avantages du commerce stationnaire par rapport aux boutiques en ligne ?

Le commerce stationnaire offre trois avantages décisifs. Premièrement : l'expérience d'achat haptique. Chez Rolf Benz, nos clientes et clients peuvent par exemple choisir le revêtement de meuble capitonné qui leur convient parmi près de 200 modèles de tissu et 80 modèles de cuir. Deuxièmement : il est possible de prendre place sur le modèle de son choix et de s'y asseoir - ou de s'y allonger - de manière intensive. Aucun vendeur en ligne ne peut offrir cela.

Et troisièmement : chez Rolf Benz, nous nous trouvons dans une catégorie de prix où la clientèle attend un suivi complet et compétent. Avant, pendant et après l'achat. Nous offrons cette assistance complète dans le commerce stationnaire. Une boutique en ligne ne peut pas rivaliser. En outre, de plus en plus de personnes souhaitent bénéficier d'un conseil global en matière d'architecture intérieure et de planification de l'espace. Cela exige non seulement une grande expertise, mais aussi une réflexion approfondie sur les conditions de vie, les exigences et les attentes spécifiques des clients. Les informations que j'obtiens en tant que vendeur lors du contact direct avec les clients, en face à face, peuvent ensuite être traitées de manière appropriée afin de réagir en fonction des besoins des clients. C'est ainsi que nous faisons la différence.

Vous êtes un expert en ameublement renommé et jouissez presque d'un statut culte dans le secteur. Qu'est-ce qui vous fascine dans le secteur de l'ameublement et quelle est la recette de votre succès ?

Cela fait maintenant 35 ans que je suis actif dans le secteur du mobilier. Ce qui m'accompagne encore aujourd'hui, c'est ma curiosité. La curiosité pour les clients, pour les fabricants, pour les nouveaux produits. Mais surtout pour les personnes qui y sont liées. Et elles sont vraiment géniales dans ce secteur ! C'était déjà le cas avant et ce n'est pas différent aujourd'hui. La recette de mon succès, c'est mon intuition. Heureusement, je peux encore m'y fier aujourd'hui.

Comment va évoluer le secteur de l’ameublement dans les prochaines années ? Quel est votre pronostic ?

Je vois deux évolutions. D'une part, je pense que la vente classique de pièces passera de plus en plus par Internet. D'autre part, la demande de planification et de conseil compétents va augmenter. Ces dernières années, nous avons de plus en plus à faire à un groupe de clients qui recherchent des conseils ciblés en matière d'architecture d'intérieur, qui aiment être accompagnés par des professionnels et qui sont très ouverts à de nouvelles inspirations et idées. Les fournisseurs doivent décider s’ils misent sur la vente via les expositions ou Internet ou s’ils se concentrent sur le conseil et la planification. Ces deux domaines peuvent d'ailleurs coexister à merveille. Le gâteau est assez grand.

Je vous remercie du temps que vous nous avez consacré, Monsieur Raab. Nous vous souhaitons, à vous et à votre équipe, beaucoup de succès et de continuer à avoir un bon instinct pour tous vos projets actuels et futurs.

ICONIQUE ET POLYVALENT:
ROLF BENZ 594 PAR SEBASTIAN HERKNER

Sebastian Herkner est un expert du design iconique. Actuellement, le « Designer de l'année 2019 » en fournit la preuve éclatante avec le nouveau siège à dossier surélevé Rolf Benz 594. Dossier au galbe élégant, coque d'assise au garnissage ferme et coussin d'assise agréablement moelleux : ce fauteuil douillet donne à son utilisateur une délicieuse sensation de protection. Nous avons rencontré le lauréat à Offenbach pour parler avec lui de l'inspiration, de la durabilité ainsi que de la vie et du travail en période de coronavirus.

Sebastian, voilà déjà un an que tu as dessiné la table de repas Rolf Benz 909. Et le nouveau fauteuil Rolf Benz 594, ta dernière création, vient tout juste d'être présentée. Combien de temps t a-t-il fallu pour développer ce modèle et quel a été le plus grand défi ?

Nous avons travaillé un an et demi sur ce fauteuil. Sans aucun doute, le plus grand défi était de lui donner cette forme si particulière. D'entrée de jeu, il était prévu de créer un siège iconique. Rolf Benz souhaitait un fauteuil à dossier surélevé qui délivre un message nouveau et parle un langage formel inédit. Une tâche aussi ambitieuse ne s'accomplit pas du jour au lendemain. On commence par dessiner, on réalise les premières ébauches et on s'installe devant l'ordinateur. Le facteur décisif a été la coopération sur site avec des artisans et fabricants de prototypes, tous travaillant chez Rolf Benz.

Définir la forme d'un produit est un processus qui se déroule en plusieurs étapes. Pour ce faire, nous avons beaucoup travaillé à partir de prototypes réels. Entre deux étapes, il faut évidemment se remettre au dessin – voire prendre le marqueur et dessiner directement sur les prototypes. Enlever quelque chose ici et là. Ajouter quelques degrés. Retracer les lignes pour les adapter aux modifications apportées ... Bien entendu, l'ordinateur est une aide indispensable. Mais au final, il faut appréhender l'objet dans sa réalité et s'asseoir sur un vrai fauteuil. En faire le tour. Et peut-être même s'agenouiller devant lui. L'examiner sur toutes les coutures et sous des perspectives différentes. Et c'est ainsi que l'on s'approche pas à pas du fauteuil définitif. Bien que long et complexe, ce processus est passionnant.   

A ton avis, dans quel type d'espace ce fauteuil est-il le mieux mis en valeur et quel serait son lieu de prédilection ?

Rolf Benz 594 représente la polyvalence par excellence. Il peut être mis en scène de multiples manières, s'intègre dans des espaces très différents et se prête aux usages les plus variés. Il peut être installé seul, par exemple dans un coin de pièce dédié à la lecture et au repli. Il s'associe volontiers à d'autres fauteuil pour former un ensemble convivial. Par exemple, dans un grand bureau ou dans un hall d'hôtel. Pour les réunions, plénières ou en comité restreint, les entretiens destinés à faire connaissance ou encore les rencontres spontanées où l'on bavarde à bâtons rompus.

Quelle est l'association de matériaux qui te plaît le plus pour ce fauteuil ? As-tu personnellement un favori ?       

Difficile de répondre à ces questions tant il y a de possibilités. Ce fauteuil peut être personnalisé à volonté. Mais, étant donné que chez nous, nous avons beaucoup de béton, je dirais que la structure en chêne naturel irait sûrement très bien. Pour le revêtement, je pencherais plutôt pour une matière structurée ou veloutée. J'adore par exemple les tissus bouclés. Un velours irait aussi très bien, puisqu'il est aussi beau qu'agréable au toucher. 

Où puises-tu l'inspiration pour ton travail ?

En fait, l'inspiration me vient très facilement. Je suis d'un naturel curieux et j'observe beaucoup. Il faut garder l'esprit ouvert pour être à même de capter des impulsions différentes. Mais en fait, cela peut arriver n'importe où. Dans la vie courante, on peut faire des observations captivantes, ne serait-ce par exemple qu'en découvrant soudain une belle couleur ou une association de matériaux qui sort de l'ordinaire. Je trouve même l'inspiration sur mon lieu de travail. Dans les archives ou en parlant avec les membres de mon équipe. Et bien sûr aussi dans un musée ou au cours de voyages. Parfois, il suffit tout simplement d'observer des artisans dans leur travail pour trouver des solutions nouvelles. Le tout, c'est de rester ouvert à ce qui m'entoure.

Y a-t-il des personnes qui te servent de modèles et qui ont tout particulièrement marqué ton mode de travail ?

J'aurais du mal à dresser une liste complète de créateurs ou de personnalités. En voulant se livrer à ce genre d'exercice, on oublie toujours l'un ou l'autre. Voilà pourquoi j'aime mieux prendre comme références les artisans qui travaillent dans l'ombre et réalisent nos projets d'une manière magistrale. Chez Rolf Benz justement, ils accomplissent tous une tâche incroyable et possèdent un savoir-faire époustouflant. Ce savoir-faire qui se transmet de génération en génération a pour moi valeur d'exemple. En Allemagne, nous avons l'immense chance qu'il existe une solide formation de maître artisan. Il s'agit d'un bien culturel précieux que j'apprécie au plus haut point.

De nombreux designers qui connaissent le succès sont attirés par Berlin. Toi, par contre, tu as ouvert ton cabinet de design il y a 13 ans à Offenbach. Pourquoi ce choix ? En quoi  Offenbach représente à tes yeux le lieu idéal ?

Offenbach ne fait certainement pas partie des petites villes les plus attirantes. Cela a été plutôt un coup de foudre, l'amour au premier regard. C'est une petite ville. Mais c'est une ville à taille humaine et je m'y sens bien. C'est ici que je me sens chez moi. C'est ici que sont mes amis. J'ajouterai qu'Offenbach est une ville multiculturelle et donc très inspirante. Avec beaucoup de boutiques et de restaurants extraordinaires qui sont le reflet des cultures les plus différentes. Et tout cela dans un espace restreint. Bien sûr, la situation géographique, en plein cœur de l'Europe, est favorable et la proximité de l'aéroport un avantage. J'ai la grande chance de pouvoir voyager beaucoup. Par le train, je suis vite arrivé en Forêt-Noire, chez Rolf Benz. Mais je peux aussi partir passer la journée à Venise. Ou partir à Paris pour un salon. Je ressens cela comme un immense avantage. Mais il est évident que le corona a changé bien des choses. Je passe plus de temps au téléphone ou à échanger via Skype ou Zoom. Mais ça fonctionne très bien. Et ces derniers mois m'ont donné l'occasion de redécouvrir Offenbach. Par exemple, son marché hebdomadaire et les bons produits qu'il propose. Pour moi, cela fait partie de la qualité de vie.

Tu voyages beaucoup dans le monde. Y a-t-il un pays qui t'a particulièrement fasciné ?

Voyager est un privilège que j'apprécie beaucoup. Quand j'étais enfant, les achats de Noël avec mes parents à Stuttgart étaient toujours un grand événement. Aujourd'hui, mon rayon d'action s'est évidemment agrandi et il m'arrive de me rendre à Taïwan ou en Colombie. Ces voyages sont une formidable source d'inspiration. Malgré tout, je trouve que ce n'est pas tant la distance parcourue qui compte que les rencontres que je fais et les particularités locales que je découvre. Quand je voyage, ce que je veux, c'est découvrir quelque chose de neuf et de rare. Pour ainsi dire, la face B d'une ville, comme sur un disque vinyle. Et c'est ce qui est passionnant. Ce peut être à Taipei. Mais tout aussi bien à Ulm. Il n'y a aucune nécessité de partir le plus loin possible. Il faut juste savoir regarder autour de soi, où que l'on se trouve. L'épisode du coronavirus nous donne actuellement l'opportunité de redécouvrir entièrement le lieu où l'on vit et ses environs. Et j'ai saisi cette opportunité.         

Quelle est la grande caractéristique des créations de Sebastian Herkner ? Qu'est-ce qui est à tes yeux important ?

J'attache une importance toute particulière aux matériaux, aux couleurs, à la qualité et à tout ce qui relève de l'artisanat traditionnel. Je remarque que la qualité et la longévité deviennent toujours plus importantes pour la grande majorité des gens. La notion de durabilité gagne elle aussi du terrain. Et c'est une bonne chose. Je ne voudrais pas créer des produits qui répondent à la tendance du moment et finissent à la déchetterie six mois plus tard. Mon ambition est de créer des produits durables, que leurs propriétaires gardent toute leur vie et qui, dans le meilleur des cas, font la joie des générations suivantes. Cela présuppose que ces produits puissent être réparés dans les règles de l'art ou, pour les sièges, que l'on puisse en remplacer le rembourrage. Nos ressources se raréfient. Nous devons repenser les processus et ne jamais les perdre de vue. Et c'est ce que je trouve si génial chez Rolf Benz. Tout est fabriqué sur place, en Forêt-Noire. Cela veut dire : circuits courts et, évidemment, qualité durable

Dans ton travail de création, tu interprètes des caractéristiques propres à divers contextes sociétaux et culturels pour créer des artefacts qui sont le miroir de ta personnalité. Quelles sont les observations à l'origine du fauteuil Rolf Benz 594 ?

Notre vie quotidienne devient toujours plus agitée. On court sans cesse d'un point A à un point B en ne voyant plus du tout de ce qui nous entoure. Les processus de travail vont en s'accélérant. On est collé au smartphone, à son ordinateur portable, à sa tablette et on vit de plus en plus dans un univers numérique. Les sensations propres au toucher s'effacent par contre de plus en plus. Notre fauteuil à dossier haut apporte une réponse à cette évolution en étant destiné à devenir un lieu de repli. Quelque chose d'authentique et de tangible. Le cocooning est ici le maître mot. Un endroit où l'on peut s'abandonner. Où l'on peut trouver concrètement un soutien et avoir l'impression d'être arrivé à bon port. Un lieu où l'on peut se plonger dans ses réflexions, ses rêves et prendre de longues inspirations. Où l'on peut se relaxer, méditer, refaire le plein d'énergie, lire un livre – mais aussi et bien sûr consulter ses courriels ou surfer sur internet. Si l'on y tient vraiment.

La liste des distinctions qui t'ont été décernées est impressionnante. Comment se sent-on quand on a été élu « Designer de l'année 2019 » et quelle importance accordes-tu aux honneurs et aux prix ?

C'est clairement une consécration. Surtout pour l'équipe. Pour l'entreprise. Pour la performance. Pour la somme de travail que représente le développement d'un produit. Mais je trouve qu'il est encore plus beau de découvrir ses produits par exemple sur Instagram, hashtag #SebastianHerkner. Je peux voir ainsi où tous les produits ont atterri et dans quel contexte ils apparaissent. Qui se les est offerts. Ou peut-être même quelle personne a mis patiemment de l'argent de côté parce qu'elle voulait absolument avoir le produit. J'aime les histoires qui ce cachent derrière les choix. Et cela compte en fait beaucoup plus pour moi. Je suis aussi rempli de joie lorsque j'arrive dans un hôtel et que je vois tout à coup une table que j'ai créée. Voilà quels sont les moments que j'apprécie profondément.

Qu'est-ce que tu aimes faire par-dessus tout lorsque tu n'es pas accaparé par une idée novatrice ?

La créativité est ma passion. Voilà pourquoi je ne considère pas ce que je fais comme un travail. Mais plutôt comme un privilège. Parce que je fais exactement ce que j'aime. C'est une activité passionnante car très diversifiée. Ce n'est pas que je travaille comme un forcené huit heures par jour avant de rentrer complètement éreinté à la maison. Lorsque l'on peut vraiment exercer la profession que l'on aime, tout devient bien plus facile.

Est-ce que le bon design peut changer le monde ?

Changer le monde ne passe pas nécessairement par du bon design. Mais il est certain qu'un designer a aussi une grande part de responsabilité. Il peut en effet influencer la manière d'utiliser les choses. La manière dont elles sont recyclées. Personnellement, je n'ai aucune envie de créer des produits qui restent pour une saison sur l'étagère et se retrouvent à la déchetterie deux ans plus tard. Je pense que nous, les stylistes, avons une certaine responsabilité. Ce qui fait que nous pouvons sûrement contribuer à notre échelle à façonner le monde. En prônant le principe du moins mais mieux. Acheter moins, mais de meilleure qualité. Je pense que cette approche peut faire changer le monde. A lui seul, le designer ne peut bien sûr pas y parvenir. Mais il peut certainement donner des idées, inciter à la discussion et, en travaillant de façon responsable, contribuer à ce que le monde devienne un peu meilleur.

Sebastian, nous te remercions de nous avoir accordé cet entretien.

Photos : Sandro Jödicke | whitedesk

→ Plus d'informations sur le fauteuil Rolf Benz 594

LOFT DU STILWERK BERLINOIS
BIENVENUE DANS LA NOUVELLE MAISON ROLF BENZ

Depuis 1999, le 17 de la Kantstrasse, dans le quartier berlinois de Charlottenburg, est l'adresse à ne pas manquer pour qui recherche des produits d'aménagement exclusifs, du design haut de gamme et des articles conçus pour un style de vie raffiné. Situé à proximité immédiate de la célèbre avenue commerçante Ku’damm, le centre commercial stilwerk, avec sa cinquantaine de boutiques, s'adresse à un public exigeant et composé de connaisseurs design. Présente depuis le début, la MAISON ROLF BENZ HAUS attire depuis d'innombrables visiteurs. Le magasin n'a été rénové que tout récemment. Nous nous sommes entretenus avec son directeur de longue date Alexandros Chomatopoulos, professionnel chevronné de l'aménagement et de la décoration.

Monsieur Chomatopoulos, vous-même et votre équipe venez de passer des semaines mouvementées. Etes-vous satisfait du résultat des transformations effectuées dans la MAISON ROLF BENZ  de Berlin?

Oui, très. Ces transformations en valaient vraiment la peine. Nous avons changé beaucoup de choses. On pourrait même aller jusqu'à dire que nous avons complètement chamboulé notre magasin. Il y a à présent moins de cloisons entre les différents scénarios d'habitat. Quant à celles qui ont été conservées, nous les avons conçues dans un souci de sobriété. Tout semble bien plus grand et ouvert. Le caractère de loft de notre espace commercial est ainsi bien plus mis en valeur. C'est un véritable bénéfice pour nos meubles et je dois dire que ce nouveau look me plaît énormément.

Et comment vos clients trouvent-ils ce réagencement?

Les premières réactions de clients sont positives sans exception. Les travaux de transformation ont été effectués sans que le magasin ferme ses portes. Nous avons travaillé d'arrache-pied deux semaines durant – avec pour source d'inspiration le concept international des magasins ROLF BENZ. Les clients n'ont pas été particulièrement dérangés par les travaux. Ce serait même plutôt le contraire: j'ai eu parfois l'impression que beaucoup d'entre eux auraient aimé mettre la main à la pâte. Ils se montraient extrêmement intéressés et voulaient exactement savoir ce qui se préparait. Quelques-uns, très peu nombreux à vrai dire, redoutaient une fermeture. Mais nous avons pu heureusement vite les rassurer. Nous sommes installés depuis 21 ans dans le stilwerk de Berlin – ce qui fait de nous en quelque sorte l'enseigne internationale de la marque ROLF BENZ dans la capitale fédérale. Et rien ne va changer à l'avenir. A la seule différence que, depuis les transformations, nous sommes devenus encore plus attractifs pour nos clients.

ROLF BENZ  figure depuis plus d'un demi-siècle parmi les pionniers du design allemand. Comment expliquez-vous ce succès?

Pour un grand nombre de clients, le «made in Germany» reste un argument de poids. Le fait que l'entreprise soit installée en Forêt-Noire est à mon sens aussi très apprécié. Mais ce qui conquiert surtout le public, c'est sans aucun doute la qualité exceptionnelle que propose la société ROLF BENZ depuis des décennies. Je vais vous citer un petit exemple qui illustre ce propos: nous accueillons régulièrement des clients qui ont acheté un canapé ROLF BENZ il y a 15 ou 20 ans. Leur siège est encore en excellent état et ne demande même pas de remise à neuf du rembourrage. Ils veulent simplement que le revêtement soit changé. Car leur canapé est sinon encore en parfait état de fonctionnement. Même au bout de tant d'années. ROLF BENZ s'intègre ainsi parfaitement dans une époque où la durabilité prend toujours plus d'importance. Et puis, le design intemporel des créations ROLF BENZ est un critère de succès déterminant. Il ne faut pas non plus oublier leur fonctionnalité incomparable. Les canapés ROLF BENZ ne sont en aucun cas de simples meubles faits pour s'asseoir: ce sont d'authentiques créations qui ne perdent jamais une once de leur élégance.

L'assortiment ROLF BENZ offre aujourd'hui un très vaste choix de produits pour les styles d'habitat les plus différents: des compositions d'inspiration lounge pour se relaxer, des canapés classiques aux formes géométrisantes, des meubles multifonctions dont le trait majeur est la flexibilité – et même des chaises, des tables de repas, des lits et des accessoires. Existe-t-il à votre avis un client ROLF BENZ type?

Mon expérience m'incite plutôt à dire que non. Il y en a peut-être eu un autrefois. Mais ce type de client avait un certain âge et voulait voir dans son salon des meubles haut de gamme portant la griffe ROLF BENZ. De nos jours, on ne peut plus l'affirmer. De mon point de vue, l'offre ROLF BENZ est aujourd'hui si diversifiée qu'elle s'adresse à plus de catégories d'acheteurs de tous âges. Chez ROLF BENZ, on puise aussi évidemment dans certaines tendances. Mais les créations ne les suivent jamais de façon excessive. Chacune d'elles est immédiatement identifiable comme un pur produit ROLF BENZ. Par contre, le trait commun de tous les clients ROLF BENZ est une exigence au niveau de la qualité de fabrication et du design. Une exigence qui ne connaît aucun compromis. Et c'est bien évidemment ce type de public qui est très largement représenté dans le stilwerk de Berlin. 

Monsieur Chomatopoulos, y-a-il un produit que, personnellement, vous préférez entre tous?

Il va falloir que je réfléchisse un peu, car il y a une infinité de produits que je trouve géniaux.

Mais si vous voulez savoir quel est mon favori actuel, alors je vous répondrai que c'est le système de canapés ROLF BENZ LIV, inventé par le designer italien Luca Nichetto. C'est de la grande classe. Du design international du plus haut niveau. Non seulement par son élégance exceptionnelle, mais aussi pas son incroyable flexibilité d'agencement. Cette gamme me fait tout simplement rêver.

Comment décririez-vous votre style d'habitat personnel?

Dans mon salon, il y a un bureau, un meuble multimédias, un canapé et une armoire. C'est tout. Je reste fidèle à l'idée que moins c'est plus. Ce mobilier semble peut-être banal, mais il compte énormément pour moi et me correspond totalement. Ce dont je n'ai strictement aucun besoin, c'est d'un appartement plein à craquer. Je préfère quelques meubles de très grande qualité qui me plaisent à cent pour cent. Je peux très volontiers me passer d'une troisième table d'appoint ou d'un quatrième luminaire. Non, j'aime mieux avoir dans mon environnement personnel des objets que souhaite garder longtemps près de moi.

Merci pour cet agréable entretien, Monsieur Chomatopoulos. Nous vous souhaitons, à vous et à votre équipe, de continuer sur la voie du succès dans la nouvelle MAISON ROLF BENZ de Berlin. 

Photos : Sandro Jödicke | whitedesk

VALET MUET, DESIGN PARLANT

Certaines choses sont belles. D'autres sont pratiques. Et d'autres encore sont les deux à la fois : belles et en plus très pratiques. Le valet muet Rolf Benz 908 entre clairement dans la troisième catégorie. Polyvalent à souhait, il peut accueillir des tas d'objets, des vêtements aux serviettes en passant par les sacs. Quelle que soit la tâche qui lui est assignée, il reste toujours d'une élégance parfaite et pourrait même prétendre à jouer le rôle de sculpture dans un intérieur élégant. Ce meuble aux multiples talents est le fruit d'une idée du cabinet de design kaschkasch, créé en 2011 par Florian Kallus et Sebastian Schneider à Cologne. Nous nous sommes entretenus avec ces créatifs, à l'origine tous deux menuisiers de leur état avant d'entreprendre des études de design. Ils nous ont parlé de leur travail, de l'amour du métier d'artisan et de l'avenir de l'habitat.  

Bonjour Florian, bonjour Sebastian. Racontez-nous comment est née la coopération avec Rolf Benz et dites-nous ce qui la caractérise ?

Florian Kallus : voilà déjà depuis plusieurs années que nous sommes en contact avec Rolf Benz et échangeons régulièrement sur nos travaux et les idées nouvelles. Pour nous stylistes, des sociétés comme Rolf Benz – qui ont leurs propres sites de fabrication – sont toujours une véritable bénédiction. Assister sur place, en Allemagne, au travail des artisans et l'accompagner, c'est tout simplement le rêve. La collaboration avec Rolf Benz nous procure un plaisir incroyable. Les réunions qui portent sur des prototypes sont toujours extrêmement productives et de surcroît très amicales. Et les détails discutés peuvent ensuite passer directement à la phase d'essais. C'est un avantage majeur. Lorsque nous avons présenté notre ébauche de valet muet, les responsables chez Rolf Benz ont été immédiatement enthousiasmés par l'idée – et c'est ainsi que le projet a pu démarrer plus ou moins directement.

Sebastian Schneider : nous nous efforçons toujours de trouver des partenaires qui soient sur la même longueur d'ondes que nous. Des partenaires qui partagent notre vision de ce qu'est le bon design et qui, comme nous, posent l'exigence d'obtenir toujours le meilleur résultat à partir d'une ébauche. Chez Rolf Benz, nous avons eu tous deux d'emblée la même sensation : oui, ça va marcher ! Le haut niveau de qualité et le professionnalisme nous ont convaincus immédiatement.

Où puisez-vous l'inspiration pour votre travail ?

Florian Kallus : chez moi, l'inspiration peut surgir dans n'importe quelles circonstances. Une bonne discussion, une pensée soudaine, une architecte intéressante, un détail dans la construction d'une route ou encore le travail d'un artiste. Pour le valet muet, l'inspiration est venue de Pablo Picasso et des dessins qu'il réalisait en un seul trait. C'est une série très forte. Lorsque j'ai vu ses dessins pour la première fois, ils ne me sont plus jamais sortis de l'esprit. Pour moi, l'art est un domaine immensément fécond. Bien qu'il se différencie en général nettement du design, certains parallèles existent cependant.

Sebastian Schneider : au fond, c'est la même chose chez moi. Il m'arrive de trouver l'inspiration dans des choses banales du quotidien.Par exemple, en inspectant minutieusement une poubelle déposée dans la zone piétonne, alors que tous les gens qui me voient se demandent : mais qu'est-ce que ce type est en train de faire ? Parfois, c'est Florian qui m'inspire. Par exemple, lorsqu'il me montre une esquisse de miroir et que, spontanément j'y vois un luminaire. L'inspiration vient parfois au cours d'un processus de travail bien concret. Lorsqu'un projet prend une direction radicalement différente de celle à laquelle nous avions pensé. Mais le travail conceptuel est encore bien plus que de l'inspiration. C'est un travail d'artisan. Il faut – c'est du moins comme cela que ça se passe chez nous – avancer pas à pas pour se rapprocher du but. L'inspiration à elle seule ne suffit pas. On n'a pas simplement une bonne idée et le reste se fait tout seul. Non, les choses sont loin d'être aussi simples.

Florian Kallus, Design Studio Kaschkasch

„Pour le valet muet, l'inspiration est venue de Pablo Picasso et des dessins qu'il réalisait en un seul trait. C'est une série très forte. Lorsque j'ai vu ses dessins pour la première fois, ils ne me sont plus jamais sortis de l'esprit. “

Parlons à présent de la polyvalence : le tout nouveau programme Rolf Benz 931 (table basse, étagère, chariot de service) et le valet muet Rolf Benz908 sont tous extrêmement polyvalents et peuvent ainsi être utilisés de multiples manières. Mais est-ce qu'un objet doit avoir nécessairement plusieurs fonctions ?

Sebastian Schneider : non, et j'ajouterai que cela peut être même parfois dommageable à une ébauche. Mais, fondamentalement, la fonction et la simplicité d'utilisation jouent dans nos projets un rôle central qui fait souvent l'objet de discussions au sein de l'équipe. Pour ma part, j'aime la multifonctionnalité, à condition qu'elle revête un caractère subtil et décomplexé.

Florian Kallus : je pense qu'une chaise ne se contente pas d'être une chaise. Suivant la manière dont on l'utilise, elle peut remplacer un valet muet, une table de nuit ou même une butée de porte. C'est pour cela que je trouve que la multifonctionnalité des meubles est une chose très souhaitable.

Dans quel environnement placeriez-vous les modèles Rolf Benz 908 ou Rolf Benz 931 ? Ces meubles sont-ils conçus pour un style d'habitat défini ?

Florian Kallus : à mon avis, le valet muet a une fonction dans presque tous les environnements, que ce soit dans la chambre à coucher ou dans le salon – ses possibilités d'utilisation sont infinies. 

Sebastian Schneider : les limites entre les différents espaces composant l'habitat deviennent aujourd'hui de plus en plus floues. Salle à manger, salon et cuisine se confondent souvent en une seule et même pièce. Les styles sont aussi toujours plus mélangés. Et à une époque où le télétravail se généralise, la chaise de bureau trouve même sa place devant la table de repas. Grâce à leurs roulettes, les meubles de la série Rolf Benz 931 sont particulièrement pratiques puisqu'ils peuvent être déplacés sans problème d'un point A à un point B. En fait, je ne les vois pas comme étant réservés à un lieu ou un environnement spécifique. Les meubles doivent être utilisés là où leur propriétaire le souhaite.

Quarantaine, limitation des contacts, télétravail – au cours de ces derniers mois, nombreux sont ceux qui ont passé beaucoup plus de temps que de coutume à la maison. Dans quelle mesure cette évolution apporte-t-elle un changement ? Et comment se présente l'avenir de l'habitat?

Florian Kallus : c'est une question qui, bien sûr, nous préoccupe également – c'était d'ailleurs déjà le cas avant la pandémie. Personnellement, je pense que les espaces vont être utilisés à l'avenir de manières encore plus diverses qu'à l'heure actuelle. Même si je peux bien réfléchir en étant installé sur un canapé, je perçois les espaces bien délimités – par exemple notre atelier – comme très propices à la concentration. Et ne je voudrais en aucun cas y renoncer. Mais comme si souvent, la vérité se situe quelque part entre les deux. Ce qui est sûr en revanche : l'habitat gagne en flexibilité. Et reste en tout cas un sujet aussi inépuisable que passionnant. 

 

Photos : Thomas Wiuf Schwartz

Le chic au Japon
ROLF BENZ à Tokyo

Bousculades, jurons, cohue ? Impossible et impensable au pays du Soleil-Levant. Le fait que les Japonais soient si exceptionnellement polis et disciplinés est d'ailleurs une bonne chose en regard du flot de passants et de voitures qui déferle jour et nuit dans les rues de Tokyo. Avec une densité de population deux fois supérieure à celle de Berlin, la capitale nippone compte parmi les mégapoles les plus peuplées du monde. A lui seul, le nombre de personnes vivant dans l'agglomération de Tokyo est égal à celui du Canada tout entier : plus de 38 millions. Dans le quartier d'Aoyama, le plus huppé de Tokyo, une densité d'un autre genre est stupéfiante : celle des labels de la mode et du design.

Le Who’s Who des marques de luxe internationales

Le quartier d'Aoyama et l'avenue d'Omotesando toute proche sont un véritable paradis pour les fans de shopping branchés, qui sont sûrs d'y trouver tout ce qui fait palpiter leur cœur d'amoureux du luxe. Les somptueux immeubles, qui portent la signature de grands noms de l'architecture urbaine comme Tadao Ando, Kengo Kuma et Fumihiko Maki, servent d'écrin à ces sanctuaires du chic. La culture n'est pas absente : c'est là que se trouvent le célèbre musée Nezu ou encore le Blue Note Tokyo Jazz-Bar. Depuis le 24 janvier 2020, cet environnement élitiste s'est enrichi d'une autre attraction : un ROLF BENZ Flagship Store, le premier sur le sol japonais.

Créations stylées « Made in Germany »

ROLF BENZ présente ses créations stylées « Made in Germany » sur une surface d'exposition de 300 mètres carrés. Le concept du magasin a été réalisé sur la base d'un projet de Studio Labs Hambourg, partenaire de ROLF BENZ depuis de longues années. L'imposant Flagship Store ne s'adresse pas seulement à une clientèle plutôt aisée : les architectes et designers, japonais ou internationaux, font également partie du groupe cible. Le conseil personnalisé s'inscrit ici en lettres d'or. Depuis la maison mère de Nagold, une équipe de collaborateurs, qui ont tous bénéficié d'une formation spéciale, répond à chaque question posée par les clients autour de leurs projets. Bien évidemment, en suivant scrupuleusement les règles de politesse et de courtoisie en vigueur dans le pays. Au Japon comme ailleurs, le respect des codes en vigueur est la règle dans tous les espaces de vente de la marque ROLF BENZ.